ARCHIVES DES HUNES 2010 DE l'ENSIPif


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La Hune du 21 février 2010

Les Ignobels 2009 ont été attribués à  :

Médecine vétérinaire : Catherine Bertenshaw and Peter Rowlinson, Newcastle qui ont démontré que les vaches qui avaient un nom donnaient plus de lait que les vaches sans nom.

Paix : Stefan Bolliger de l' Université de Berne en Suisse qui a testé s'il valait mieux se faire taper sur la tête avec une bouteille de bière pleine ou une bouteille de bière vide (Réponse, il vaut mieux boire la bouteille avant de se faire taper sur la tête que l'inverse)

Santé publique : Ilena Badnar de l'université de Chicago a inventé un soutien-gorge qui peut être converti en une paire de masques à gaz.

Biologie : Fumiyake Yamaguchi a démontré que les fèces de pandas géants pouvaient être utilisées pour diminuer de 90 % les déchets ménagers.


La Hune du 5 mai 2010
Étienne AWANN nous propose une nouvelle unité de tension " le string ",  unité illustrée par l'expression " tendu(e) comme un string "
   
    Cette unité de tension superficielle, le string ; " Tendu comme un string " ou " tight as a string " comme disent les Gibis ; est une métaphore pleine de poésie érotique, tout comme son équivalent " tendu comme un ressort " plus commun dans le monde des mécaniciens.
  
    On notera qu'il y a même des ressorts qui sont tendus comme un string ce qui complique le problème tout en nous éloignant du mille pattes à ressort ; plus connu sous le nom de morpion ; et ne nous aide pas à résoudre le dilemme de l'horloger qui se pose la question de savoir si son ressort (spirale) doit être stocké tendu ou détendu.

    En dernier ressort et pour être complet, on notera que le ressort ou le string que l'on déforme emmagasine une énergie mécanique qui peut être restituée, idéalement en totalité, lorsque la déformation cesse.

    Naturellement aucun ressort n'est parfait, et les strings le sont encore moins, ce qui fait qu'une fraction plus ou moins importante de cette énergie est perdue lors des cycles de fonctionnement.

    Cette énergie est alors transformée en chaleur, ce qui est très gênant dans le cas du string eut égard à sa position.
Ressort

La Hune du 24 mai 2010 : La linguistique pifométrique.

Thierry Nicol, œnophile morophose ayant du nez étant à la recherche de la VAE (Validation de ses Acquis malencontreux et de son Expérience malheureuse de morosophe morose) nous a adressé deux articles savants à fin de publication, préalable indispensable avant l'incorporation au cursus pifométrique.

Nous publierons aujourd'hui sa première étude qui traite  d'un sujet longtemps négligé : la "linguistique pifométrique".

Dans une prochaine Hune nous aborderons sa deuxième étude qui traite du lien entre la pifométrie appliquée et la morosophie transcendantale.

CE BLANC BONNET QUI ME PREND LA TÊTE OU LA LINGUISTIQUE PIFOMÉTRIQUE.

    Nous ne nous rendons pas toujours compte de l’épaisseur de notre langage, tant nous y sommes habitués.
    Notre intuition sait faire spontanément avec les mots ce que notre raison ne parvient que laborieusement à conceptualiser…

    Il y a des ficelles grammaticales, d’une incernable richesse, que nous utilisons sans aucune difficulté pratique et qui invalident cette expression « c’est bonnet blanc et blanc bonnet (1) » utilisée couramment pour dire « ce sont deux choses identiques », ou « a+b = b+a », dirait un matheux.

    Si l’on y regarde de plus près, un bonnet blanc n’est pas exactement identique à un blanc bonnet, car la grammaire n’a pas la codification rigoureuse du langage mathématique. En effet, le blanc bonnet, qui est lavé avec "Mir Laine", est plus blanc que le bonnet blanc, qui a été lavé avec une syntaxe ordinaire.

    Le fait de poser le qualificatif avant le nom, le renforce et le place presque au rang de nom lui-même ; ainsi le blanc bonnet est blanc avant d’être bonnet, c’est presque comme si la couleur blanche s’objectivait dans un bonnet très quelconque.
    Tandis que l’autre, là, ce bonnet blanc, il est fier de sa condition de couvre-chef, sachant que sa blancheur n’est pour lui qu’un détail accessoire. De plus, en passant devant le nom, l’adjectif épithète tend à perdre son sens propre pour prendre un sens figuré et qu’un sens figuré est nettement moins propre, presque un peu sale et donc moins blanc qu’un sens propre.

    Vous n’êtes pas convaincu, vous pensez que je chipote pompeusement, que j’ergote inutilement ? Pourtant, une blanche colombe me semble plus pure qu’une colombe blanche, une foutue bagnole cote mieux à l’Argus qu’une bagnole foutue, une vieille ferme paraît plus pittoresque (et plus moderne ?) qu’une ferme vieille, une bonne femme sera plus méchante (et moins sexy ?) qu’une femme bonne, un pâle visage n’est que la métonymie indienne d’un visage pâle, une sacrée bêtise est toujours moins pardonnable qu’une bêtise sacrée, accordez-vous autant de dignité à un malade homme qu’à un homme malade ?

    D’où il ressort que nous pouvons dire que si B = Bonnet et B = blanc, alors B+b ≠ b+B.
On peut même poser que si B+b, alors B=Bx et b=b/y et donc B+b= Bx +b/y, avec x et y qui sont des facteurs subjectifs variant entre 1 et +∞ selon les individus, la mode chapelière et la symbolique des couleurs, ou qui sont des facteurs objectifs quand x=1 et y=1.

    En revanche, si b+B, alors b=by ou b=c ou b= n’importe quoi d’autre, autrement dit ça nous fout une merde pas possible : ça prouve que, quand ça se complique, Métis est plus opérante que Zeus, l’intuition de Schopenhauer plus pertinente que la raison de Kant, la mathématique moins fiable que la poésie… et enfin que, face à la complexité du monde, la science doit laisser place à la pifométrie…



Note du linguiste de l'ENSIP :

 (1) À l'occasion de cette publication, les plus anciens pifométriciens se souviendront des variantes de la locution (2) "bonnet blanc et blanc bonnet" telles que : "kif-kif le même sac" ou, plus souvent, "kif-kif bourricot", cette dernière étant elle-même une adaptation de la  locution arabe "pareil à l'âne".
Ces deux locutions ayant été ramenées en France par les soldats des armées d'Afrique du Nord après 1867.

On notera que la filiation entre "kif-kif bourricot" et "blanc bonnet et bonnet blanc (ou l'inverse)" se vérifie pour peu que le bonnet en question soit celui d'âne qui ne comprendrait rien à la brillante démonstration de Thierry Nicol histoire de rester en compagnie de nos équidés brayant.

(2) On pourrait discuter de l'emploi du terme de locution plutôt que celui d'expression, de dicton, de proverbe, ou même de paralexème, mais il fallait bien en choisir un...

La Hune du 3 juillet 2010, sous forme de devoirs de vacances nous est proposée par Thierry Nicol :
Extrait du Petit traité de morosophie transcendantale à l’usage de nos neurones bruyants, qui résonnent sans raisonnement

Chapitre 2 : équations de l’absurde et calcul du néant où la mathématique dans le vice versa

1)    théorème
Personne n’a assez d’intelligence pour comprendre sa propre bêtise.

2)    Exercice d’application
En appliquant ce théorème à l’exemple suivant, vous démontrerez la nécessité d’interdire la baignade, en divisant l’utilité des panneaux par notre propension à tomber dedans.
Voici l’énoncé du problème :

LA GRENOUILLE ET LE SCORPION.

Un scorpion interpelle une grenouille au bord d’un cours d’eau
Et lui demande gentiment de le faire traverser sur son dos.
La grenouille, qui manque de tout sauf d’inutile intelligence,
Refuse poliment, faisant preuve de prudence et de bon sens :
La grenouille avoue qu’elle a peur que le scorpion ne la pique…
Mais ce dernier lui démontre clairement que c’est sans risque :
Il ne la piquera pas bien sûr, car s’il le faisait, tous deux se noieraient.
La grenouille examine et juge logique l’argument du commun intérêt.
Convaincue, elle accepte d’effectuer le transbordement.
Pourtant, le scorpion la pique au beau milieu du courant,
Et tandis qu’elle commence à couler,
Elle se retourne vers lui étonnée :
- « pourquoi, m’as tu piquée ? C’était stupide, insensé, inutile,
maintenant nous allons périr tous les deux, espèce d’imbécile ! »
Le scorpion mi-affligé, mi soulagé, lui dit : - « Excuse-moi ;
Je suis désolé, mais c’est ma nature : C’était plus fort que moi ! »

3)    Absence d’analyse et incapacité de démonstration

4)    Résultat
Personne n’a assez d’intelligence pour comprendre sa propre bêtise,
encore moins pour la maîtriser !
Personne… sauf moi, qui me croit épargné et assez malin pour terrasser la bêtise du monde entier… Et c’est ainsi que ma propre bêtise reste hors de danger, à l’ombre de mon ego, bien protégée.

5)    Absence de discussion.

Thierry Nicol


La Hune du 3 septembre 2010 : changement de sigle.

À la fin des années soixante, je parle ici de la deuxième moitié du dernier siècle du précédent millénaire, les jeunes ingénieurs qui sévissaient alors dans les bureaux d’études se repassaient en rigolant une photocopie (ça existait déjà à l’époque) d’un article paru dans une « Revue du nucléaire », disparue de nos jours, où l'ingénieur Jean Blanchard, Capitaine de Vaisseau Honoraire et Ingénieur EN, se présentait comme futur directeur d'une école qui s'appellerait "l'ENSIP" et décrivait par le menu les bases du système pifométrique.
 
Au fil de ma carrière, j’ai appris petit à petit à relativiser la pertinence des certitudes qui remplissent la cervelle de tout jeune ingénieur fier de son savoir et j’ai éprouvé le désir d’aider le petit monde de ceux qui savent presque tout à "se prendre un bon petit boujaron d’humilité" en leur faisant découvrir toute la richesse de la science innée issue naturellement du pifomètre individuel dont est doté chaque individu dès le jour de sa naissance.

Ce qui fut fait en mettant en ligne vers 1995 sur ce site perso les travaux de Jean Blanchard, créant ainsi la fameuse école virtuelle qu’il appelait de ses vœux trois décennies plus tôt. 

Depuis le siècle dernier, bien d'autres sites portant le sigle ENSIP se sont créés et il appert qu'un risque de confusion pourrait exister entre toutes ces entités se réclamant du même sigle ou acronyme.

Pour donner quelques exemples "d'ENSIP" concurrentes de la notre, j'en citerai seulement quelques-unes :


- École Nationale Supérieure d'Ingénieurs de Poitiers (ENSIP)
- ENSO Simulation Intercomparison Project (ENSIP)
- El Niño simulation intercomparison project  (ENSIP)
- Engine Structural Integrity Program (ENSIP)


Cela fait un bon bout de temps que nous risquons la confusion entre tous ces sigles (rappel pifométrique : le bout de temps est une unité classique utilisée aussi bien pour décrire le passé que pour prévoir l'avenir, on peut devoir attendre un bout de temps ou évoquer un événement qui s'est produit il y a un bout de temps et ne toujours pas savoir si on a bien choisi la bonne adresse Web) et il était devenu urgent d'éviter que le laps de temps nécessaire à retrouver le bon site (rappel pifométrique : LE LAPS est une unité qui possède une caractéristique de certitude apaisante pour l'esprit scientifique) ne dure une éternité (rappel pifométrique :  l'ÉTERNITÉ est équivalente au bout de temps mais ne s'applique que si l'intervalle a été difficilement supporté. Selon Woody Allen citant Kafka l'éternité c'est très long, surtout vers la fin.), il  nous est donc apparu opportun d'améliorer notre sigle qui devient ENSIPif, éliminant ainsi tout risque de confusion.

La Hune du 6 septembre 2010 par JP Loupp, ingénieur docteur en pifométrie de l'ENSIPif,  promotion 2006 :

Comment avons nous pu ignorer jusqu'à présent une unité fondamentale de poids : le "bon peu".

Après des recherches approfondies qui ont duré "un certain temps", pas la moindre trace.

Le bon peu, c'est peu, mais quand même une quantité non négligeable.

Un grand merci à JP Loupp qui nous informé de l'existence de cette locution régionale (lyonnaise semblerait-il ?) le "bon peu" qui signifie une bonne quantité de.

"Donnez moi un bon peu de gratin s'il vous plait, il est si bon !"




La Hune du 7 octobre 2010

Les chroniques pifométriques et radiophoniques de Luc Chareyron

chroniques radio
En attendant la reprise des tournées de l'Éloge de la Pifométrie qui reprendront en janvier 2011, vous pourrez retrouver l'univers de cette science première et chère à tous au travers des chroniques radiophoniques que Luc Chareyron va mener sur l'antenne de France Inter, en direct de l'émission de Brigitte PATIENT "Un jour tout neuf"
les 15 octobre et 3 décembre prochain aux alentours de... 5 h 45 !

Ces chroniques se poursuivront pendant toute la saison suivant un calendrier encore un peu flou
(preuve que nous sommes en plein dans le sujet !)

Pour plus de renseignements
rendez vous le site de l'émission à la rubrique ?Chronique Vue sur scène?

http://sites.radiofrance.fr/franceinter/chro/vu-sur-scene/



La Hune du 9 novembre 2010 : le dé à coudre et l'humanité.

    JP LOUPP, ingénieur de l’ENSIPif s’est aperçu que notre cursus scientifique n’abordait pas la question de l’unité de volume représentée par un dé à coudre qui, depuis la plus haute antiquité, a été utilisé pour bien d’autres choses que la protection du doigt des couturières.

    Épuisé par ses longues nuits de recherches sur le sujet mais requinqué par la dégustation d’un « bon petit » dé à coudre de fine de Bourgogne, il nous a donc demandé d’évaluer la contenance pifomètrique de ce récipient si répandu.

    Cette demande nous a aussitôt remis en mémoire l'expérience d’Ernest Rutherford (1871 – 1937), qui après avoir dégusté lui aussi un dé à coudre de fine de Bourgogne, eu l’idée dévaluer par ce biais la structure lacunaire de la matière en se demandant si la masse de tous les êtres humains vivant sur terre (aujourd’hui, disons 6 milliards d’individus pour prendre un chiffre rond au pif) pourrait bien tenir dans un dé à coudre si on pouvait supprimer l'espace vide contenu dans la matière et coller ainsi les noyaux les uns aux autres.

    Supposons (chiffre retenu par Air France KLM) qu'une personne ait une masse moyenne de 77 kg.
   
    L’humanité, soit 6.109 personnes, aurait donc une masse M = 6.109 * 77 = 4,6.1011 kg
    Sachant que la masse volumique de la matière dans un noyau ρ ≈ 2,3.1017 kg.m-3,  le volume qu'occuperait une humanité "compactée" à la masse volumique des noyaux serait donc de V = M /
ρ = 4,6.1011/ 2,3.1017 ≈ 2.10-6 m 3 = 2 cm3.

    Ainsi compactée, l’humanité toute entière tiendrait donc bien dans un dé à coudre préalablement vidé de toute trace de l'alcool fort siroté par notre ami JPL…


    La différence entre le volume qu'occuperait l'humanité toute entière non compactée et celui d'un dé à coudre représente en réalité le vide qu'il y a dans chaque atome.
    La matière, contrairement à la pifométrie, est vraiment très lacunaire car constituée essentiellement de vide.
    Et dire que ceux qui se tapent un dé à coudre de fine de Bourgogne ne s’imaginent pas qu’ils pourraient bien avaler ainsi toute l'humanité !

Sidérant non ?


La Hune du 24 décembre 2010 : la Gravelotte.    

    En ce mois de décembre 2010 où les mauvaises nouvelles, la neige et le verglas nous tombent dessus "comme à Gravelotte" nous avons l'occasion d'accueillir une nouvelle unité de mesure d'intensité de mauvaises nouvelles, la Gravelotte du nom d'une  commune située sur le plateau messin à une quinzaine de kilomètres de Metz.

    Cette unité est apparue en 1870 sur le champ de bataille d'une confrontation France Prusse, bataille au cours de laquelle les participants survivants ont été très impressionnés par le déluge de projectiles divers et variés qui leur tombaient dessus.

    Aujourd'hui on emploie cette unité d'intensité d'occurrence d'évènements fâcheux à l'occasion d'événements moins dramatiques que la bataille éponyme, par exemple la rapidité de succession de phénomènes météorologiques violents, mais aussi lorsque diverses informations, généralement non souhaitées, se succèdent rapidement.

     En cette fin d'année 2010 par exemple,  les fuites de Wikileaks et les mauvaises nouvelles économiques  tombent comme à Gravelotte sur nos pauvres têtes  qui n'en peuvent mais.