La Hune du 24 décembre 2008 proposée par François R.
La tempistique pifométrique est utilisée dans de nombreux
corps de métiers, comme les coiffeurs ou les restaurateur, quand
les "5 minutes" initialement prévues croissent et se multiplient
sous nos yeux (quel manque de pudeur) afin de mettre au monde pleins de
petits temps d'attente supplémentaires.
Mais ce sont là des professionnels rompus à l'exercice et
jamais de simples amateurs n'atteindront un telle virtuosité
dans le maniement du concept.
Quelle merveille de précision et de crédibilité.
Quelle autre science permettrait une mesure aussi précise et pourtant immesurable ?
Vive la pifométrie !
La Hune du 13 octobre 2008 : Le kerviel, le bouton et le
lemannbrothers, nouvelles unités
écono-pifométriques.
Vous aurez compris qu'en ce qui me concerne, absence ne
signifie nullement désertion, mais qu'il m'a fallu ces derniers
mois travailler d'arrache-pied pour constituer la petite cagnotte
destinée à être sacrifiée sur l'autel du
patriotisme économique et financier, comme le recommandent
chaudement les chantres du néo-libéralisme reconvertis en
hérauts de la socialisation des pertes.
À l'instar de Figaro, " que je voudrais bien tenir un de
ces puissants de quatre jours, si légers sur le mal qu'ils
ordonnent, quand une bonne disgrâce a cuvé son orgueil!
Je lui dirais..." ; mais au fait, que lui dirais-je ?
Que sa dérive et celles de ses semblables est pathétique,
eux qui répétaient à l'envie la formule de Ronald
MacDonald Reagan sur l'État qui n'apporte pas de solution au
problème, parce que précisément l'État est
le problème ?
Mais ce serait alors ignorer que leur pathos est feint et que leur coup
d'éclat, à savoir appeler l'État au secours quand
on vomit l'État, est un véritable coup de maître,
en même temps qu'un coup fourré, comme le savent bien mais
le taisent les chattes-mites socialistes...
Revenons plutôt à nos chères têtes blondes et
à notre enseignement : la conjoncture ne doit pas nous prendre
de cours et il est temps de forger de nouveaux termes pour entrer dans
le glossaire écono-pifométrique et permettre la
quantification des pertes abyssales et des dépenses
élyséennes.
Je pensais par exemple au "kerviel"
par lequel on pourrait désigner une unité de mesure
macroéconomique, correspondant à plusieurs milliards
d'Euros, plus ou moins un milliard : je note d'ailleurs que le verbe "kervieliser" est déjà utilisé sur les forums de boursicoteurs de type Boursorama.com.
À noter également que le "kerviel" ne s'emploie que
pour désigner une perte ; s'il s'agit de ne pas tenir compte du
"kerviel" dans un exercice de mathématiques financières,
on utilisera alors une autre unité pifométrique, le "bouton"
: d'où l'expression "il est temps d'appuyer sur le bouton pour
faire sauter le kerviel" (bien sûr ce "bouton" ne sert qu'une
fois et saute à son tour).
On me dit que nos collègues américains de la School of
Pifometrical Economics rigolent un peu de nos unités, qu'ils
décrivent comme étant
microécono-pifométriques comparées aux leurs,
notamment le fameux lemannbrozers...
Bien cordialement, André-Yves Bourgès.
Merci cher collègue d'apporter votre
pierre à la connaissance du jargon
écono-pifométrique qu'il importe de bien maîtriser
pour espérer comprendre le tourbillon qui menace
d'entraîner nos chères économies.
La Hune du 7 septembre 2008 : Encore de nouvelles définitions pifométriques.
1) De nouvelles unitées proposées par A. Brassebouillon :
- La lampée : "J'ai
bu une bonne lampée de gnôle". Cette unité n'est
pas dérivée d'un appareil d'éclairage. Par
expérience, l'on sait que plusieurs lampées de
gnôle ont plutôt tendance à obscurcir l'horizon.
- La berzingue : "J'ai roulé à toute berzingue". C'est une unité de vitesse pleine et entière, indivisible.
- La beurrée : "J'ai pris une de ces beurrées!", unité de volume mal définie...
- Le patin : non pas celui qui
se roule, mais unité de volume qui fonctionne par paire (sauf
pour les unijambistes, pour les cul-de-jatte elle ne s'applique pas),
quelque soit la pointure, du 36 au 44 et au-delà: "J'en avais
deux pleins patins hier soir".
- La grosse : "J'ai fait ce devis à la grosse", unité anti-quantitative.
- Tire larigot : unité qui s'applique à plusieurs grandeurs.
- La ventrée :
unité de volume anatomique: "Je m'en suis mis une pleine
ventrée" (gros ou maigre, l'unité est applicable).
- Dache ou perpète : unité de distance ("c'est à dache ou à perpète").
- Deux temps trois mouvements :
unité de vitesse d'exécution d'un travail ("J'ai fait ce
boulot en 2 temps 3 mouvements"). Permet, éventuellement,
d'obtenir de l'avancement, mais ce n'est pas garanti.
- Badingue : également une unité de distance ("C'est à badingue").
- Aussi sec : unité de célérité ("Je lui ai répondu aussi sec"), qu'il fasse beau ou qu'il pleuve.
- Le fifrelin : unité monétaire qui ne vaut pas tripette ("Euro qui comme Ulysse, a fait un long voyage...").
- La 6-4-2 : unité
complexe de rapidité et de qualité, suivant son
utilisation ("J'ai fait ça à la 6-4-2").
- Le brin : unité de petite quantité ("J'ai fait un brin de toilette - J'ai fait un brin de causette").
- Le doigt : unité ambiguë puisque d'origine longueur elle se transforme en volume ("J'ai pris deux doigts de porto").
- La pâtée : unité surtout utilisée en sport ("Nos joueurs ont pris une de ces pâtées!".
- La dalle : unité aux formes variées et adaptable suivant les circonstances ("J'ai la dalle"- "Tu n'auras que dalle"...).
2) Une unité fondamentale proposée par A. Veil qui
nous signale que dans le cursus pifométrique il n'a pas
trouvé l'unité de mesure nécessaire à toute
forme de vie : LE BOL
En effet, comment vivre sans un bol d'air ?
-j'ai pris un bol d'air à la montagne
-j'ai pris un bol d'air à la mer, ou à la campagne.
Sans doute serait-il intéressant de mesurer la contenance
de ce bol selon les critères géographiques qui
l"entourent :
Serait-elle plus importante en altitude qu'au niveau de la mer, ou chez ma belle mère ?
Le bol d'air se doit donc d'être étudié dans les sciences de la vie.
La Hune du 7 août 2008 : Le point de vue pifométrique de l'artiste.
Notre ingénieur chercheur en Pifométrie JP Loupp a
visité une exposition d’art contemporain à la gare de
Plouëc-du-Trieux, Côtes d'Armor et a été
subjugué par les recherches de Pia Linz
(artiste berlinoise) concernant la relation changeante entre
l’homme et son environnement d’un point de vue visuel
subjectif en fonction de l’espace occupé par le nez dans
le champ de vision.
Elle conçoit ses œuvres en mettant en relation le rapport
d’amplification symétrique entre la longueur du nez
de l’observateur et la distance du plan de projection
observé.
Son œuvre reproduite ci-dessous, d'une dimension, de 4 x 2 m
à vue de nez et à un cheval près, est le
résultat des différentes perspectives qu’on peut
qualifier de pifométriques au sens premier du terme et cette approche artistique révolutionnaire
représente un pas-de-géant pour la pifométrie en
ouvrant des perspectives inédites dans un champ que nous n'avions pas exploré.

Nous allons contacter
l'artiste pour associer sa démarche artistique à notre
recherche fondamentale en pifométrie.
La Hune du premier août 2008 : Le pet de lapin existe-t-il ?
Ne pas valoir un pet de lapin, tout le monde connaît cette
expression familière synonyme de ne pas valoir tripette, ne pas
valoir un clou ou ne pas valoir une cacahuète.
On a prêté à Nietzsche l’affirmation selon
laquelle le pet de lapin n’existerait pas ou même
qu’il serait mort mais les exégètes en discutent
toujours.
Il ne fait pas de doute que l’affirmation de Nietzsche concernant
la mort du pet de lapin peut être aussi transposée en une
double interprétation à la lumière du concept de
« foi philosophique » développé par K.
Jaspers et du concept d’« inconditionnel »
proposé par P. Tillich.
On remarquera que ces deux interprétations philosophiques et
théologiques peuvent éclairer a contrario la conception
nietzschéenne de l’inexistence du pet de lapin.
Il a fallu aux philosophes de nombreux essais
d’interprétation, rappelons ceux de Martin Heidegger, de
Jean-Paul Sartre ou de Martin Buber, pour comprendre que
derrière l’affirmation nietzschéenne de
l’inexistence du pet de lapin se profilait un sérieux
existentiel qu’il est difficile de percevoir à sa juste
valeur.
Le pet de lapin étant une unité de mesure reconnue du
système pifométrique universel et les affirmations de
Nietzsche semblant le remettre en cause, le service de recherche de
l’ENSIP dirigé par le professeur A. Brassebouillon se
devait d’ouvrir une enquête sur cette délicate
question afin de vérifier si Nietzsche avait raison ou
non.
En première analyse, nous avons dégusté un plat
très justement nommé « le pet de lapin »
préparé par l’épouse du professeur
A. Brassebouillon :
Rappel de la recette notée par le responsable de la chaire de Pifométrie gastronomique.
Ingrédients :
* 1 Kg de viande de lapin, mariné une nuit et égoutté
* 800 g de lard
* 200 g de foie de porc ou de veau
* 200 g de chair saucisse
Hacher le tout, puis faire un puit avec ce mélange.
Ajouter :
- sel, poivre
- une petite échalote finement hachée
- deux gouttes de fleur d'oranger (ou poire, eau-de-vie, etc.)
- un verre à liqueur de Rhum ou de Madère
- deux œufs entiers
- 1/2 verre de farine
- la moitié d'un sucre
- une pincé de salpêtre et une petite pincée d'épices
- un peu de noix de muscade
Modus operandi :
Bien pétrir le tout pendant un bon moment.
Bien graisser un moule, le remplir et bien tasser.
Glisser deux feuilles de laurier et du thym avant la cuisson de 2 heures à four moyen (200° C)
Laisser refroidir et démouler, c’est délicieux mais
malheureusement la démonstration nous confirmant que le lapin
existe bel et bien ne prouve rigoureusement rien concernant l'existence de son pet.
Nos recherches nous ont amené à découvrir
l’existence d’une expérience unique conduite par le
professeur Baugoût, chercheur associé de
l’université de Yokohama Japon.
Pour mener à bien l'expérience tendant à
vérifier si le pet de lapin existait bien, le professeur
Baugoût qui ne disposait pas de lapins a utilisé des
cochons d’Inde qui sont, chacun le sait, des mammifères
très voisins des lapins.
La vérification de l’existence du pet de cochon pouvant,
par analogie, servir à démontrer l’existence du pet
de lapin.
Plusieurs cochons furent donc réunis dans des cages différentes.
Cage 1 : Cléopâtre une femelle bien portante et encore vierge.
Cage 2 : Annibal, mâle très excité et déjà père de deux enfants.
Cage 3 : Pophair un gros cobaye bien portant.
Cléopâtre est alimentée avec des haricots de
Soissons, Annibal avale un chou et Pophair reste à la
diète.
L’expérience commence à neuf heures.
À neuf heures quinze Cléopâtre s’agite, Annibal peut à peine respirer et Pophair se dandine.
À dix heures, donc après une heure d’état
stationnaire, Annibal mange les barreaux de sa cage pendant que
Cléopâtre, reine d’Égypte, se
trémousse et fait un pet.
À dix heures quinze, après avoir longuement
réfléchi, Pophair suit l’exemple de la reine
d’Égypte et dès lors, Annibal se joignant au
concert nous entrons dans une phase péteuse faisant penser
à un tir de barrage de mitrailleuses.
À onze heures, la phase péteuse est terminée mais
la reine Cléopâtre persiste de temps en temps, et petit
à petit, les pets s’espacent comme les coups de tonnerre
à la fin de l’orage.
D’après le professeur Baugoût, les pets de cochons
d’inde n’ont pas d’odeur, ils sont incolores et sans
saveur et leur bruit est intermédiaire entre le chant de la
tondeuse à gazon et celui du rossignol amoureux.
Au vu de cette expérience nous pouvons conclure que le pet de lapin existe bien et que Nietzsche avait tout faux.
Par pur souci scientifique, nous avons encore interrogé quelques
spécialistes et voici leurs réponses :
Le professeur Perrochon radiologue nous a répondu :
« Malgré le nombre considérable de lapins qui
m’ont été posés leurs pets ont toujours
régulièrement échappé à mes
investigations radiologiques les plus poussées. »
Madame Clogne, cheffe du service des costumes à
l’opéra de Paris nous a déclarée :
« Le pet de lapin remplace avantageusement la naphtaline et
je l’emploie avec satisfaction pour la conservation de notre
énorme collection de costumes et robes de
scène. »
Le général Massu consulté s’est
écrié : S’il existe le pet de lapin ?
« J’avais sous mes ordres des milliers de chaux lapins
et des fameux, demandez donc aux fellouzes ce qu’ils ressentaient
quand tous mes lapins pétaient. »
Le Secrétaire Général des Nations Unies
désabusé a laissé tomber ces mots : Je vous
en prie, ne me parlez pas de paix en ce moment.
Pour mémoire citons quelques unités pifométriques équivalentes :
« La roupie de sansonnet » unité se rapportant toujours à une valeur faible, sinon
insignifiante. Utilisée avec une forme verbale négative, elle sert à exprimer une
valeur jugée imméritée.
EXEMPLE 1 : « Ma rallonge ? De la roupie de sansonnet ! »
EXEMPLE 2 : « Le chef gagne dix fois mon salaire. C’est pas de la roupie de sansonnet. »
On peut l'assimiler à de la crotte de bique qui est une
unité équivalente à la précédente
mais qui s'applique plus à l'individu qu'à l'objet.
Elle s'emploie dans les mêmes conditions.
EXEMPLE : « Dis donc, ton chef, y se prend pas pour de la crotte de bique ! »
La roupie de sansonnet est tombée en désuétude
avec l'adoption de l'euro, contrairement à la chiure de mouche
toujours utilisée et qui est vraisemblablement un sous-multiple du pipi de chat ou du pet de
lapin.
Ce qui nous amène à poser la question à laquelle
Nietzsche n'a jamais répondu : combien de pets de lapin
y’a-t-il dans une vesce de loup et inversement.
Quoi qu’il en soit, tout le monde a raison et le pet de lapin ne peut être que du vent.
La Hune du 22 juillet 2008 : A. Brassebouillon qui ne prend plus de vacances (il aura cent deux ans aux prunes et craint les foules estivales)"le pet de lapin vu des tranchées au cours de la guerre de 1914 - 1918".
- la lampée: "J'ai bu
une bonne lampée de gnôle". Cette unité n'est pas
dérivée d'un appareil d'éclairage. Par
expérience, l'on sait que plusieurs lampées de
gnôle ont plutôt tendance à obscurcir l'horizon.
- La berzingue: "J'ai roulé à toute berzingue". C'est une unité de vitesse pleine et entière, indivisible.
- La beurrée: "J'ai pris une de ces beurrées!" Unité de volume mal définie...
- Le patin: non pas celui qui
se roule, mais unité de volume qui fonctionne par paire (sauf
pour les unijambistes, pour les cul de jatte elle ne s'applique pas),
quelque soit la pointure, du 36 au 44 et au-delà: "J'en avais
deux pleins patins hier soir".
- La grosse: "J'ai fait ce devis à la grosse", unité antiquantitative.
- Tire larigot: unité qui s'applique à plusieurs grandeurs.
- La ventrée:
unité de volume anatomique: "Je m'en suis mis une pleine
ventrée" (gros ou maigre, l'unité est applicable).
- Dache ou perpète: unité de distance ("c'est à dache ou à perpète").
- 2 temps 3 mouvements:
unité de vitesse d'exécution d'un travail ("J'ai fait ce
boulot en 2 temps 3 mouvements"). Permet, éventuellement,
d'obtenir de l'avancement, mais ce n'est pas garanti.
- Badingue: également une unité de distance ("C'est à badingue").
- Aussi sec: unité de célérité ("Je lui ai répondu aussi sec"), qu'il fasse beau ou qu'il pleuve.
- Le fifrelin: unité monétaire qui ne vaut pas tripette ("Euro qui comme Ulysse, a fait un long voyage...").
- La 6-4-2: unité
complexe de rapidité et de qualité, suivant son
utilisation ("J'ai fait ça à la 6-4-2").
- Le brin: unité de petite quantité ("J'ai fait un brin de toilette - J'ai fait un brin de causette").
- Le doigt: unité ambigüe puisque d'origine longueur elle se transforme en volume ("J'ai pris deux doigts de porto").
- La pâtée: unité surtout utilisée en sport ("Nos joueurs ont pris une de ces pâtées!".
- La dalle: unité aux formes variées et adaptable suivant les circonstances ("J'ai la dalle"- "Tu n'auras que dalle"...).
Hune du 27 juin : A. Brassebouillon nous
a envoyé le résultat de ses recherches sur la
façon dont on appréhendait le pet de lapin au
début du vingtième siècle et nous essayons de
reproduire en laboratoire les expériences stupéfiantes
qu'il nous a citées.
En attendant de publier cette étude nous pouvons vous livrer
quelques-unes des digressions
météréologicopifométriques sur lesquelles
il travaille présentement :
Outre le "mi-chèvre mi-merlan" déjà
mentionné (avec son multiple "mi-vache mi-merlan), il faut citer
"la culotte de gendarme", unité également d'une
précision extraordinaire et jamais prise en défaut.
L'expression est, en regardant le ciel, mi-bleu, mi-couvert: "il y a de
quoi tailler une culotte de gendarme" (dans le bleu).
Il n'est pas indiqué si le dit gendarme est grêle, grand,
obèse, ou s'il s'agit d'une escouade entière de la
gendarmerie.
Notre chercheur travaille également sur l'analogie entre le pipi
de chat et le pet de lapin. Éléments pouvant
paraître de même nature sauf que dans un cas on a affaire
à du liquide, et, dans l'autre, à un gaz.
Les appareils de mesures à utiliser ne sont donc pas compatibles.
Et puis, en vrac, d’autres unités qui méritent d'être reprises de le corpus pifométrique.
- Le rayon. Unité assez approximative que l'on
retrouve dans l'expression, par exemple: "En connaître un rayon".
- La roupie de sansonnet. Tombée en désuétude avec l'adoption de l'euro.
- La chiure de mouche. Vraisemblablement un sous-multiple du pipi de chat ou du pet de lapin.
Hune du 12 juin : A. Brassebouillon,
chercheur métrologue spécialiste en pifométrie
intra moléculaire nous prépare pour la rentrée
prochaine une thèse magistrale destinée à apporter
un nouvel éclairage à quelques unités
pifométriques aussi essentielles que peu connues.
- Dans le domaine de la météorologie appliquée
à la prévision du temps qu'il va faire et non à
celle du temps qu'il faisait hier, A. Brassebouillon va lancer une
étude approfondie de l'unité "mi chèvre-mi
merlan", d'une redoutable rigueur et qui ne souffre pas d'erreur, qu'il
pleuve ou qu'il fasse beau.
- Ensuite, il va prendre le pied : il ne s'agira pas là de
gloser sur une unité anglaise bien connue, hélas. Mais
d'approfondir certaines notions telles que: "C'est le pied",
"travailler comme un pied", "faire le pied de grue, "au pied
levé", "lâcher pied", "avoir du pied dans la chaussette",
etc...
- Et enfin, il va s'attacher à dimensionner de façon plus précise la notion du "pet de lapin".
Pour une fois, c'est avec une certaine impatience que nous allons attendre la rentrée.
La Hune du 15 avril 2008 : Le lopin, revue de définition
JP LOUPP nous propose une nouvelle signification du mot lopin utilisé pour définir une surface agraire :
Lopin, nom masculin, désigne la plus grande surface qu'une lopette (1) soit capable de cultiver.
Cette définition nous conduit à reprendre la discussion
autour des différentes définitions admises pour cette
unité du troisième type que constitue « le
lopin » :
Le lopin, seule unité connue pour être à la fois
une unité de surface, une unité de volume, une
unité de non repentance et enfin une unité de
déception amoureuse dans sa version dérivée la
lopette.
Lopin : n. m. apparu au XIIIe siècle est dérivé de
l'ancien français lope « morceau » de
même origine que le mot loupe (relire à ce sujet le roman
de Renart) .
À l'origine un lopin était un morceau de viande
empoisonné destiné au loup. Le sens a
évolué et il désigne aujourd'hui une "petite
surface de terre cultivable", d'où son rattachement aux
unités de surfaces pifométriques car il va de soi
qu'exprimer la surface d'un terrain en lopin complique
énormément la tâche des préposés au
calcul des impôts fonciers.
On voit bien là la supériorité des unités
de surface pifométriques sur les unités
normalisées et les gens des champs ne s'y sont pas
trompés.
Reste à déterminer la surface corrigée d'un lopin
de terre et là on s'aperçoit tout de suite que cette
unité s'adapte à toutes les situations. En effet dans un
grand pays, un lopin de terre sera grand, et dans un petit pays il
pourra être beaucoup plus petit, malgré tout ce sera
toujours un lopin, unité relative et variable de surface agraire.
Passons maintenant au lopin utilisé comme unité de volume :
Dans le monde de la métallurgie on désigne sous le nom de
lopin un morceau de métal destiné à être
façonné ou bien usiné.
Il s'agit bien là d'un volume à taille variable selon
qu'on travaille dans le petit, dans le grand ou dans le très
grand on a toujours un lopin.
Le lopin est aussi une unité de non-repentance, ainsi on peut dire « qu' on s' en bat le lopin »
Dans son acception militaire, le terme de lopette peut aussi bien
s'appliquer à un baluchard (3) qu'à un mec qui ne veut
pas en jouer et qui attend la quille avec plus ou moins de patience.
(1) Lopette, nom féminin dérivé de lope, lui-même étant une abréviation de lopaille.
Une lopette, c’est-à-dire une petite lope, est un
traitement en largonji (2) de copaille (homosexuel) lequel est un
dérivé péjoratif de copain avec un
« -aille » péjoratif à la finale.
Ce mot argotique qui désigne un homosexuel est aussi
employé pour désigner un homme lâche ou un
mouchard, un individu méprisable pour sa lâcheté.
Dans la vie amoureuse, le terme de lopette est le premier qui vient
à l’esprit d’une femme frustrée par
l’occurrence d’une panne sexuelle.
(2) L’argonji est un argot à clé comme le verlan qui repose sur un système d'encodage fixe.
Le mot largonji explique le procédé : jargon donne largon suffixé en largonji.
La première lettre si elle est une consonne est remplacée
par un l, l'initiale se déplace en finale et sert de point de
départ à un suffixe qui part du nom de la lettre (ji pour
j, bé pour b).
Soit : l + base + initiale.)
Quelques exemples de largonji :
– Lacsé : sac.
– Laféquès, café.
– Larantequé, quarante.
– Lardeuss, pardessus. La formation a dû être
l'ardess-du-pa avec calembour. Suffixé en lardos, lardingue.
– Larfeuil : portefeuille, sans doute à partir de feuillard.
– Leudé, deux.
– Lidré : dix ronds (cinquante centimes).
– Linspré, prince. La formation est peu classique car elle concerne le groupe consonantique.
– Linvé : vingt sous, un franc.
– Lobé, beau.
– Lochebé, boche.
– Lorcefée, la Force (prison).
– Lorgnebé, borgne.
– Loubé, bout.
– Loucedé, en douce.
– Louf, fou. La suffixation pour loufoque, louftingue est postérieure.
– Louivé, oui, à partir de « voui ».
– Loupaque, pou. Avec un suffixe -aque.
– Loussé, sou.
(3) Un baluchard est un homme gauche, mal conçu, difficile à manier ; niais ; homme peu dégourdi, sot
La Hune du 22 janvier 2008 : Le
journal et la rame.
Pascal LORANT nous écrit de Perros
Guirec pour nous signaler une unité oubliée :
Sous
l'ancien régime, le journal était la
quantité de
terre qu'un ouvrier agricole était censé
travailler en
une journée.
À Saint-Brieuc il était de 4862,5 m2
à Paris 3286 m2 et à Bordeaux 3193 m2.
Ceci afin de prouver,
s'il
était nécessaire, que de tous temps les Bretons
ont
été les plus courageux.
Ceci nous amène à signaler une unité
voisine : l'ouvrée correspondant à la
surface de vigne pouvant être bêchée par
un
viticulteur en une journée. Une ouvrée
correspondait,
environ, à 3 à 5 ares.
En Bourgogne l'ouvrée est toujours
utilisée et correspond à 4,28 ares.
JP LOUPP nous
écrit à nouveau pour nous rappeler
l'existence
d'une unité de (non) travail : la rame "Tu n'en fiche pas
une
rame toi"
La Hune du 19 janvier 2008 : Le lopin et
le furet.
JP LOUPP nous a écrit
pour nous tirer les oreilles : En révisant les
unités pifométriques, il appert qu'il n'a
été répertorié à
ce jour aucune
unité de surface.
Je me dois donc de
pallier cette carence par une très modeste contribution puisqu'il s'agit du
"lopin".
Comment la science
pifométrique a-t-elle pu fonctionner jusqu'à ce
jour sans unité de surface.
Réponse : La
proposition de JP LOUPP nous oblige à nous pencher sur le
cas
d'une unité pifométrique du troisième
type, le
lopin, seule unité connue pour être à
la fois une
unité de surface et une unité de volume ce qui,
vous en
conviendrez est peu courant. Lopin
: n. m. XIIIe siècle est dérivé de
l'ancien
français lope, « morceau » de
même origine que
le mot loupe (relire à ce sujet le roman de Renart) .
À l'origine un lopin était un morceau de viande
empoisonné destiné au loup.
Le sens a évolué et il désigne
aujourd'hui une
"petite surface de terre cultivable", d'où son rattachement
aux
unités de surfaces pifométriques car il va de soi
qu'exprimer la surface d'un terrain en lopin complique
énormément la tâche des
préposés au
calcul des impôts fonciers.
On voit bien là la supériorité des
unités
de surface pifométriques sur les unités
normalisées et les gens des champs ne s'y sont pas
trompés.
Reste à déterminer la surface corrigée
d'un lopin
de terre et là on s'aperçoit tout de suite que
cette
unité s'adapte à toutes les situations. En effet
dans un
grand pays, un lopin de terre sera grand et dans un petit pays il
pourra être beaucoup plus petit et ce sera toujours un lopin,
unité relative de surface.
Passons maintenant au lopin utilisé comme unité
de volume :
Dans le monde de la métallurgie on désigne sous
le nom de
lopin un morceau de métal destiné à
être
façonné ou bien usiné.
Il s'agit bien là d'un volume à taille variable
selon
qu'on travaille dans le petit, dans le grand ou dans le très
grand on a toujours un lopin.
JC BARRÉ
nous a écrit pour nous proposer une nouvelle
unité dont
l'usage est déterminant pour toutes les actions s'inscrivant
dans la durée :
Concernant la Pifométrie, je propose l'utilisation du "furet
à mesures".
La difficulté c'est qu'on ne le trouve jamais quand on en a
besoin car Il est passé par ici il repassera par
là...
Réponse : Ce
furet est
promis à un brillant avenir si l'on en juge par la
fréquence à laquelle le furet à
mesures est
utilisé dans la gouvernance quotidienne et la
rapidité
avec laquelle les mesures mises en œuvre sont
oubliées.