La
Hune du 18 décembre 2007 reproduit une thèse que nous a fait parvenir
le Docteur jean BERNY, président de l' Université pour tous
du Pays de Gex.
L’art
de la pifométrie, tel qu’enseigné par le
professeur Chareyron, repose sur une acceptation fondamentale, celle de
la non démonstration purement mathématique
confirmée par l’observation systématique des
résultats démontrés par son appareil de mesure de
prédilection : le pif !
Il apparaît qu’une démonstration purement abstraite
de la véracité et de la solidité de ses fondements
lui fournirait une auréole de gloire dont il
(l’art !) -ceci étant dit sans rire- n’a certes
pas besoin, mais comme le dit le plus grand représentant
de l’humanité en terme de pifométrie, même
s’il la pratiquait sans le savoir (tel Monsieur Jourdain la
prose), Cyrano, propriétaire du plus célèbre
capteur pifométrique et auquel je me réfère ;
« C’est encore plus beau lorsque c’est inutile ! »
Je me suis rapproché pour le travail de thèse que je vous
soumets, en espérant qu’il agréera à la
haute autorité scientifique du jury, de la démonstration
du professeur Chareyron dans la présentation qu’il fit
récemment au Colloque de Savonne - les- bien.
Pour
cela je pose comme principe que l’intersection d’un
élément par un autre dans un ensemble flou muni
d’une loi de combinaison interne fournit un résultat qui
appartient au même ensemble, loi qui ne contredit en rien celle
de la pifométrie.
Prenons par exemple le cas de l’intersection de l’ensemble
de trois notes de musique SOL, SI, DO créé par un auteur
très connu, disons ROSSINI. L’opération
mathématique s’écrit
Ψ= SOLSIDO / ROSSINI (1)
Que vaut le résultat de cette opération mathématique ?
Si l’on considère que NI vaut DO , que SOL fait RINO et
que RINO c’est ROS il apparaît donc que le résultat
de l’intersection n’est pas une approche asymptotique de
l’élément unité mais
irrémédiablement l’unité elle-même
c'est-à-dire 1.
Ainsi est absolument démontrée par des
méthodes qui relèvent de la plus pure pifométrie
la valeur de l’élément unité de
l’ensemble des nombres rationnels. La vérification
expérimentale exécutée avec des capteurs ultra -
performants montre que même si les notes sont fausses et que
l’auteur au moment de la conception de l’œuvre
était un peu éméché et donc adepte de la
pifométrie et le calcul effectué à l’aide
d’une règle à calcul étalon de chez
Graphoplex (a) donne le résultat de 0.99999999998 ce qui est une
excellente approximation de la rigueur du raisonnement !
La méthode étant prouvée, abordons maintenant la
démonstration de la Quadrature du cercle :
Prenons à titre d’exemple le résultat de l’intersection improbable d’un cheval par une mouche.
Posons en effet la même opération que précédemment et cherchons sa valeur
φ = CHEVAL / MOUCHE (2)
Ecrivons le produit de facteur CHEVAL (si je puis me permettre !)
en respectant la commutativité et qui peut
s’écrire VACHE x L
• Or qu’est-ce qu’une vache si ce n’est une bête à PI ?
• Et que serait donc une mouche sinon une bête à L ?
Il nous vient donc par substitution dans (2)
φ = CHEVAL / MOUCHE = (VACHE x L) / MOUCHE = ((βπ) x L) / (β L) = π (3)
Ainsi la quadrature du cercle est démontrée par les lois
de la pifométrie. Comme nous n’avons émis aucune
hypothèse sur le type de cheval et le genre de la mouche le
résultat est donc absolument général et ne souffre
aucune exception !
Examinons l’intervention dans l’équation
précédente (3) du fait que les modules de chacun
des deux éléments sont de valeurs très
différentes à savoir que le cheval est infiniment plus
volumineux que la mouche ?
• Si le cheval est fini, cela peut arriver, il
devient une rosse donc un Rino donc une bête à corne
• Si la mouche est collante donc infiniment chiante c’est une bête à colle !
Reportons donc dans l’équation précédente :
Φ = ROSSE / MOUCHE = RINO / MOUCHE = (β CORNE) / (β COLLE) = RN / LL = RN / 2L
Multiplions les deux membres par la même quantité soit IE
L’équation devient, en respectant la règle de commutativité
(RN x IE) / (2L x IE) = RIEN / 2LEI
A considérer la valeur du leï ce ne sont pas deux leï qui arrangeront les choses !
On voit par là que Rien sur rien vaut 1*
* il semble que la démonstration fonctionne, mais plus difficilement, avec le kopeck !
Inversement
• si le cheval est rétif il est rasoir donc collant et c’est une bête à colle
• si c’est une fine mouche elle vous fait
devenir chèvre c’est donc une bête à corne
(3) devient donc
MOUCHE/CHEVAL= (β CORNE) / (β COLLE) = RN/2L
ce qui revient au même que précédemment.
Ce passage à la limite nous amène à
démontrer notre proposition dans le cas le plus
général: soit l’intersection d’une
quantité finie par une quantité infinie ce qui
prend la forme
FINI / INFINI (4)
quantité qui vaut évidemment 1/IN soit là
encore l’unité, ce qui n’est pas grand-chose
convenons-en ! En effet (4) s’explicite en
FINI / INFINI = 1 / IN = 1 (5)
(Rappelons que chez les zélotes de l’antipifométrie
ce rapport tend vers zéro, ce qui vaut encore moins que 1 soit
moins que rien !) De même le rapport inverse :
INFINI / FINI = IN = 1 (6)
Ainsi démontre-t’on de façon rigoureuse que les
formes indéterminées Infini / fini ou Fini / infini ont
une valeur finie égale à 1. d’où
- Le théorème de base : la pifométrie ne connaît pas de formes indéterminées.
- Le 1 est
l’élément neutre de la multiplication et de
la division (ce qui explique la disparition des huns)
- π tend vers 1 quand le cheval est fini et la mouche collante!
- En pîfométrie même un nombre aussi irrationnel que π peut prendre une valeur finie.
CONCLUSION
On voit donc que les analyses pifométriques aboutissent
à des concepts totalement abstraits parfaitement
démontrés et complètement rationnels. Les formes
indéterminées, les nombres irrationnels
n’existent pas puisqu’ils prennent des valeurs finies ce
qui est un double avantage très strict pour cette science
d’avenir :
- la pifométrie est une science exacte
- là, au moins, on sait où on va fourrer son nez
La thèse du Docteur Jean Berny a bouleversé le jury qui
n'avait jamais envisagé l'hypothèse que l'analyse
pifométrique puisse aboutir un jour à démontrer
l'inexistence des nombres irrationnels, ce qui ouvre des perspectives
d'analyse pifométrique dans bien des domaines jusqu'ici
négligés, comme celui de l'étude des univers
basés sur les croyances extra-humaines.
À
l'unanimité du jury, le docteur Jean Berny a été
nommé Ingénieur Chercheur en Pifométrie.
(a)
Les
premières règles à calculer ont été
mise au point dans
les années 1620 par Neper et Gunter; elles ont été
améliorées aux cours
du 19° siècle et furent utilisées jusqu'en 1970. Une
règle à calcul étalon Graphoplex modèle
1956 est déposée dans une enceinte climatisée du
laboratoire de métrologie de l'ENSIP
La Hune du 20 novembre 2007 : Les unités floues rejoignent l'univers des unités pifométriques :
Deux Ingénieurs chercheurs en unités floues M.M. Michel BALMONT et Charles BERG ont mis au point un convertisseur de mesure d'unités floues qu'ils ont mis en ligne ici
Ils nous ont autorisés à publier la synthèse de
leurs réflexions en matière d’unités floues
et ont accepté de collaborer à nos travaux sur la
pifométrie qui, vous le constaterez, rejoignent, recoupent et
complètent leurs découvertes en matière
d'unités de mesure floues.
En guise de prologue à la découverte du concept d'unités floues
par Michel BALMONT et Charles BERG :
Sans doute avez-vous remarqué qu'il existe de
nombreuses tables de conversion, manuelles, sous forme de tableaux, de
logiciels ou de pages Web, pour les unités fixes, officielles.
On peut facilement transformer des degrés Fahrenheit en Celsius,
des mètres en pieds ou des baths thaïlandais en euros.
Pourtant ces unités ne régissent notre vie quotidienne
que superficiellement. En réalité, nos jours sont
mesurés par des unités floues dont le chouia, la
lichette, le jet de pierre ou le p'tit quart d'heure sont de simples
exemples. Or il n'existait pas jusqu'alors de table de conversion pour
ces dernières. Ce manque est désormais comblé.
Disons tout d'abord, afin d'éviter toute ambiguïté,
que si certaines de ces unités floues, comme le mètre, le
kilomètre, la seconde ou la minute, sont homonymes
d'unités fixes, elles n'ont pourtant pas d'autre rapport que
nominal avec ces dernières. Un mètre flou n'est pas plus
le quarante millionième d'un méridien qu'une seconde
floue n'est contenue soixante fois dans une minute officielle. Certains
auteurs préfèrent d'ailleurs le terme d’«
unités aléatoires », voire celui d'«
unités subjectives ».
On comprendra aisément qu'il faut considérer ces mesures
comme absolument relatives. Un « froid de canard », selon
que l'on est frileux ou non, en hiver ou en été, cela
peut aller, comme vous le verrez, de moins quarante à plus vingt
degrés Celsius. En effet, les mesures floues ont ceci de
particulier qu'elles intègrent un paramètre ignoré
des mesures traditionnelles : le cas particulier, justement, de
l'observateur, ou du personnage ou objet concerné. C'est
spécialement net en ce qui concerne les vitesses : «
à toute berzingue » ne vaut pas la même chose
selon que l'on considère un vélo, un bateau, une voiture
ou un avion. Et encore, on peut noter des nuances très grandes
à l'intérieur même des catégories.
Vous vous étonnerez sans doute de trouver dans notre table des
mesures séparées alors qu'elles semblent faire
référence à la même unité, telles que
« une seconde », « dix secondes », «
trente secondes ». Dans un convertisseur courant, il n'y aurait
qu'une unité, qui se trouverait à volonté
divisée ou multipliée.
Il ne saurait en être de même dans le cas des unités
floues car ces dernières ne sont ni divisables ni multipliables.
Chacune a sa valeur particulière, et quelqu'un qui
espérerait attendre dix fois moins quand on lui dit « je
serai là dans une minute » que quand on lui affirme
« je viens dans dix minutes » ferait preuve d'une grande
naïveté. Vous constaterez de même que deux cents
mètres, cela peut être plus long que trois
kilomètres et qu'à « deux à l'heure »,
on peut atteindre une belle allure.
En revanche nous attirons votre attention sur les « coefficients
d'imprécision », qui accompagnent obligatoirement
l'énoncé ou la transcription d'une unité de mesure
floue : « à la louche », « en gros », ou
« à peu de chose près » pour n'en donner que
trois exemples. On comprendra aisément leur
nécessité. Il leur arrive d'ailleurs d'appartenir
à l'énoncé de la mesure elle-même. Ainsi un
« gros » quart d'heure ne saurait être confondu avec
un « p'tit quart d'heure ». À ces deux exemples il
convient d'ajouter « bon » (un bon bout de temps) et
« sacré » (une sacrée trotte).
Pour terminer, ajoutons que de nombreuses unités floues sont
interprétables, mais non-convertibles. Parfois elles
n'appartiennent même pas à un type d'unités bien
défini. Ainsi on peut lister :
• La thune
(unité monétaire ; « Ce mec, il avait de la thune,
y savait plus quoi en faire, on l'a un peu aidé. »)
• La pomme
(unité de distance ; à utiliser exclusivement par trois,
et en hauteur)
• Toute sa tête
(unité de capacité intellectuelle ;
généralement employée négativement, parce
qu'on ne l'a plus.)
• La broutille
(unité de type indéterminé ; « M'sieur l'
juge, vous allez pas m'envoyer en tôle pour une broutille !
»)
• La peccadille
(unité de type indéterminé ; « C'est qu'une
peccadille, Monsieur l’agent. »)
• Le pesant de
cacahuètes (unité de type indéterminé ;
« Ça vaut son pesant de cacahuètes. »)
• Le kopeck
(unité négative de type indéterminé ;
« Ça vaut pas un kopeck »)
•
L'année-lumière (unité de type
indéterminé ; « J'étais à des
années-lumière de penser ça. »)
• La tonne
(unité de type indéterminé ; « José
Garcia en fait des tonnes. »)
• Deux ronds (« Il n’est pas sérieux pour deux ronds »)
• Le rayon
(unité de type indéterminé ; « Il en
connaît un rayon sur le sujet. »)
• La paire
(unité de numération ; interprétation
conseillée : entre 3 et l'infini ; « Ça va faire
une paire de siècles que les dinosaures ont disparu »)
En revanche il ne saurait être question, et c'est là un
grave abus, de considérer comme des unités floues les
mesures de temps suivantes :
• La semaine des quatre jeudis
• Aux calendes grecques
• Quand les poules auront des dents
• À la Saint-Glinglin
En effet, ces dernières renvoient à un moment
très clairement défini (jamais) et il n'y a aucune
indécision en ce qui concerne leur mise en place. C'est
pour une raison analogue que « à Tatatouine » n'est
pas une unité de mesure floue (l'endroit existe), au
contraire de « à Pétaouchnock ».
La Hune du 10 novembre 2007 : La Pifométrie Gastronomique.
Le
monde de la gastronomie ne saurait se contenter d'expressions communes
pour décrire la réalité des émotions qu'il
suscite chez ceux qui la pratique et les usages régionaux on
conservé une richesse de langage qu'il conviendrait de
généraliser au titre du partage des richesses nationales.
Par exemple, utilisez vous les synonymes de «manger»
répertoriés par le chanteur Aristide Bruant dans son
dictionnaire du français populaire de la fin du XIXe
siècle ?
En voici quelques uns :
affûter ses meules, babouiner, béquiller, bouffer,
chougner, clabotter, se caler les amygdales, se débrider la
margoulette, jouer des badigoinces, jouer des dominos, mettre à
la caisse d’épargne, se bourrer le fanal, se charger le
flingot, se taper la tronche, morfier, se caresser
l’angoulême, tortiller du bec, flanquer une claque, se
passer par le coco, se passer par la rue au pain, régaler son
cochon, s’entripailler, s’en foutre jusque-là…
Si vous en connaissez d'autres n'hésitez pas à nous écrire !
Mais la gastronomie régionale utilise bien d'autres expressions (lire à ce sujet les excellents livres "Ripaille et
marmitons, les Mots de la table" & "Carafes et alambics, les Mots du vin", deux nouveautés de la collection «Bouquets de mots». Éditions le Robert ; 80 pages ; 9,95 € chacun)
Attraper. Qui n’a pas connu cette mésaventure culinaire quand le frichti accroche au fond de la casserole : ça arrape ou attrape en Auvergne, ça rime dans la Drôme et ça choque en Lorraine.
Benaise. On est benaise dans le Poitou, bien aise en Auvergne quand on est heureux d’avoir bien mangé.
Mais gare pourtant aux excès : quand on digère mal, on dit que «ça caille sur le jabot» dans le Poitou, et on en a bientôt «par-dessus le leûtot», nom de la pomme d’Adam en Bourgogne.
Cayouner. Une fois le
cochon tué, c’est un gros boulot que de cayouner
(Ardèche), c’est-à-dire de préparer la
charcuterie et les salaisons. Quand la graisse du cochon aura
grillé, on se régalera de grattons dans le Lyonnais, de regrignes en Isère ou de greubons chez les Suisses.
Déticher. En
Champagne, on détiche quand on enlève tout ce qui est
gâté dans un fruit ou un légume, et parfois
même on va jusqu’au coton, puisque les Québécois appellent ainsi le trognon d’une pomme comme le cœur d’un légume.
Éperon. Rabelais
parlait d’«éperons bachiques» à propos
des salaisons, andouilles et saucissons qui poussent à boire,
comme les éperons poussent un cheval à prendre le galop.
Frigousser. Une
poignée de légumes ou de viande dans la poêle
où chante une pointe de graisse et vous frigoussez en Bourgogne,
fricassez dans le Sud-Ouest.
Gasser. On gasse dans le Lyonnais, gassouille en Bourgogne quand on remue une sauce.
Pour ce faire, on utilise une mouvette, la cuillère en bois normande, ou encore une papinette dans les Ardennes.
Léchet. Chez les Lyonnais, c’est une baguette de bois entourée d’un chiffon qui permet de graisser juste ce qu’il faut (admirable précision que seule permet la pifométrie) le fond de sa casserole.
Pratique et tellement évident qu’on ignorait jusqu’à ce jour le nom du dit léchet.
Matolée. À force d’attraper au fond de la casserole, votre frichti va finir en matolée (Auvergne), en carbouille (Aquitaine), en raquion dans la Sarthe ou en mascare dans le Midi.
Nâreux. En
Champagne, c’est le genre de petit mangeur qui ne sait pas se
tenir à table. En Franche-Comté, on parle de gueules gâtées tandis qu’en Normandie on se méfie des délicats qui mangent du bout des dents : ils chaugnent en Auvergne et sont pignoches en Beaujolais.
Il y a celui qui trie la nourriture : c’est l’aquetou en Franche-Comté et la béchouille en Isère. Les Ardéchois disent de lui qu’il peluche.
Oule. L’oule, dans le Sud, est l’un des divers noms de la marmite, du pot où l’on cuit qui devient cabouloir en Champagne, bronzin ou bron en Savoie et cloche en Auvergne.
Avant que n’apparaisse en France le mot cocotte, la marmite s’appelait coquelle.
«Avoir la coquelle», c’est, pour un Lyonnais, avoir de la chance.
Panne. C’est
l’un des multiples noms géographiques de la poêle :
dans le Roussillon, «on peut être gourmand comme une panne» alors qu’en Belgique la panne est aussi bien une poêle qu’un bassin hygiénique.
Dans le Nord, «il y a ceux qui arrivent toujours à temps pour lécher la payelle».
Queune. Un fromage est queune quand il est bien tendre et prêt à couler, dans le Dauphiné. Celui qui s’éliampe coule franchement. Dans le Jura, un fromage punais est un fromage trop fait.
Râchet. Désigne un mauvais couteau en Franche-Comté, aussi appelé bachet. En Bourgogne et en Champagne, on parle d’allemelle ou de châtre-bique, et dans le Lyonnais il s’agit d’une ramelle.
Soupe dorée. En
Auvergne, la soupe dorée désigne les restes de pain dur
que l’on accommode en les trempant dans du vin ou de
l’œuf et du lait, puis qui sont frits à la
poêle et sucrés. C’est l’une des multiples
déclinaisons locales du pain perdu, encore appelé coupétade en Lozère ou croûtes dans les Alpes et le Jura.
Tiaque-bitou. C’est le nom bourguignon du fromage blanc enrichi de crème mêlée d’ail et de fines herbes.
Dans le Lyonnais, on parle de cervelle de canut et de camion dans l’Ain.
À vos plumes pour compléter cette liste.
La Hune du 15 octobre 2007 :
Le texte du nouveau spectacle de l'Ingénieur Luc Chareyron
est disponible depuis le 15 octobre 2007.
Cet ouvrage proprement hilarant est chaudement recommandé
par le
médecin de l'E.N.S.I.P. car il a un pouvoir anti-oxydant
propre
à remettre en ordre de marche les neurones les plus
rouillés par les abus de la vie contemporaine.
Cet ouvrage est à commander d'urgence si vous voulez pouvoir
l'offrir à vos amis à l'occasion des fêtes de fin
d'année.
Pour plus de détails, pour commander, pour télécharger : C'est ici
La Hune du 15 mai 2007 : "En deux coups de cuiller à pot"
JP
Loupp, Ingénieur Pifométricien de son état, a
soulevé le problème d'une unité de temps
utilisée pour décrire comment on a réussi à
résoudre un problème avec célérité,
ce dont on est en droit de se féliciter, mais qui était
ignorée du cursus pifométrique ce dont nous ne devons pas
être fiers.
Définition de l'expression :
Résoudre un problème en deux coups de cuiller à
pot signifie le régler avec diligence, sans difficulté et
de manière expéditive.
On remarquera qu'un problème a d'autant plus de chance
d'être réglé "en deux coups de cuiller à
pot", qu'il est simple à résoudre.
L'origine de l'expression
"régler une affaire en deux coups de cuillère à
pot" est controversée car on hésite entre deux origines
pifométriques, l'une culinaire et l'autre guerrière.
Pour la première explication
on retiendra que le pot est une marmite dans laquelle cuisent les
aliments (attesté à partir du 13e siècle).
La "cuillère à
pot" était une grosse louche qui permettait de vider rapidement
et efficacement le pot ce qui impose l'idée de facilité
et de célérité.
La seconde explication fait référence à un sabre d'abordage.
Le sabre en question,
arme réglementaire qui a été utilisé de la
fin XVIIIème jusqu'à la période
postnapoléonienne, possède une lame de 750 mm
environ, de faible courbure, une garde en coquille de fer noir, dite
"cuillère à pot", et une poignée en bois ou en fer
à 6 ou 8 pans.
Surnommé
"cuillère à pot" à cause de son pommeau (coquille
qui protége la main de la lame ennemie) rappelant fortement la
forme des cuillères à pots utilisées dans les
cuisines, il était le sabre de prédilection des corsaires
français... et des pirates.
Sa lame courte et presque
droite, permettait dans les combats, lors de l'abordage des navires
ennemis, de régler le conflit rapidement et avec
dextérité d'où l'expression consacrée "en
deux coups de cuillère à pot".
D'aucuns utilisent l'expression
"en trois coups de cuiller à pot" mais sans doute passent-ils de
deux à trois coups parce qu'il leur faut un peu plus de temps
pour faire diligence....
Un
de nos ingénieurs Pifométricien, ancien marin et
nostalgique du remorquage des navires, a voulu exprimer la longueur du
sabre d'abordage en touées, qui, comme vous le savez tous, est
une longueur de câble de cent-vingt brasses (en anglais fathom,
symbole fm), autre unité maritime ancienne correspondant
à l'envergure des bras mais il s'est trouvé face à
un problème de conversion particulièrement ardu, qu'on en
juge :
La brasse, bien qu'autrefois
utilisée pour la mesure des terres, n'est encore usitée
que dans la marine pour mesurer les cordages, les filins ainsi que la
profondeur de l'eau.
On distingue cependant la
brasse universelle (en partant de la Grèce antique
(« orguia »), en passant par l’Allemagne
(« Klafter » ou « Faden »),
jusqu’à l’Angleterre
(« fathom ») qui était toujours la mesure de six pieds.
En France, où nos rois
avaient le bras long et le pied vaillant, la brasse fut
redéfinie et forma la brasse nouvelle, valant cinq pieds
seulement, soit environ 1,624 mètre pour respecter la pointure particulièrement démesurée du « pied du Roi » qui chaussait du 48¾.
Dans les systèmes à base d’un pied un peu plus
« normal » (soit inférieur ou à
peine supérieur à 30 cm), cinq pieds correspondent au
double-pas (lat. passus).
Vous comprendrez pourquoi nous avons donc
décidé de laisser la conversion de la dimension du sabre
d'abordage en brasses puis en touées à la sagacité
de nos lecteurs.
La Hune du 26 avril 2007 : L'arithmétique Pifométrique en Politique
En
ces périodes électorales l'observation de l'agitation des
politiques sur nos médias et des perles qu'ils nous
délivrent permet d'enrichir notre cursus de pifométrie
gastronomique dans la rubrique "Salade électorale"
Dans la préparation d'une bonne salade électorale il
apparaît en effet qu'une branche spécifique des
mathématiques est utilisée.
Pour leur calculs de probabilité concernant les résultats
futurs du deuxième tour à partir des résultats du
premier, les experts en salade électorale n'utilisent pas
l'arithmétique traditionnelle qui, comme chacun le sait, traite
de l'étude des propriétés des entiers naturels,
des entiers relatifs, et des nombres rationnels (sous forme de
fractions), et aux propriétés des opérations sur
ces nombres.
Rappelons ici que les opérations arithmétiques
traditionnelles sont l'addition, la division, la multiplication, et la
soustraction.
Vous savez tous qu'en politique les nombres ne sont jamais aussi simple
qu'il n'y parait et qu'ils possèdent toujours une dimension qui
parait absconse aux non politiques.
Cela tient au fait que dans la sphère politique on utilise
exclusivement des nombres complexes, très complexes même.
En mathématiques, les nombres complexes sont une extension
naturelle des nombres réels apparus comme intermédiaires
de calcul pour résoudre des équations du troisième
degré dont on connaissait des solutions mais pour lesquelles
l’application des formules de Cardan faisait appel à des racines dont les carrés seraient négatifs.
Vous n'y comprenez goutte ?
C'est normal car plus on approche du centre du pouvoir politique plus
on s'éloigne de la perspective d'en discerner les contours.
Il apparaît donc que les nombres complexes utilisés par
les politiques pour prévoir les résultats d'une
élection à venir ont de riches propriétés
algébriques et analytiques.
Souvenez vous que tout polynôme non nul possède
autant de racines complexes (comptées avec leur
multiplicité) que son degré et que l'étude du
degré de multiplicité des solutions électoralement
payantes et dérivables du sens complexe, les fonctions
holomorphes qui agitent la cervelle des directeurs de campagne des
principaux candidats arrivés en finale, est une branche des
mathématiques appelée analyse complexe des
ingrédients basiques de la salade électorale.
Les nombres complexes gérés par les
directeurs de campagne présentent un aspect double :
- De par leur notation et la facilité de leur manipulation, ils
sont semblables aux nombres « classiques » (entiers,
réels…) ;
- Et aussi, de par leur génération, ils ne représentent rien de concret, et sont une pure abstraction.
Un monde merveilleux n'est-ce-pas quand on veut absolument chausser des
lunettes roses pour dépeindre ce dont demain sera fait.
Pour donner un exemple concret de ce recours aux nombres complexe je
citerai ici cette fine analyse de Djack, l'un des directeurs de
campagne de la non moins célèbre candidate à la
mandature suprême qui, interrogé sur l'arithmétique
électorale défavorable à sa candidate a
répondu très justement qu'en matière
d'élection 2 + 2 ne font pas 4 comme en arithmétique
traditionnelle, mais font 3 ou 5 selon les facteurs retenus.
Vous êtes maintenant armés pour la déguster la
salade électorale dans une assiette républicaine
tricolore en prenant bien garde de la poser de telle sorte que la
partie rouge se trouve bien à gauche et la partie bleue bien
à droite.
La Hune du 20 mars 2007 La Pifométrie et le nucléaire.
S’il
est un domaine où la pifométrie semblerait contre
indiquée c’est bien celui de génie
nucléaire, du moins c’est que pourrait être
amené à penser le pecum vulgaris qui n’aurait
jamais été y regarder d’un peu plus près.
La récente diffusion sur Arte d’un documentaire de fiction « VIVE LA BOMBE »
basé sur un accident nucléaire réel ayant lieu
lors du tir Béryl le 1er mai 1962 sur le site d’In-Eker
dans le Hoggar, a amené les étudiants de
l ‘ENSIP à demander à leur directeur, lui
même un vétéran ayant assisté à cet
accident nucléaire, de développer une analyse
pifométrique critique du traitement de l’information en
cas de crise nucléaire.
La Hune présente donc un
très bref résumé de l’analyse
pifométrique du chapitre « Béryl »
de l’ouvrage « MÉMOIRE SANS CONCESSION »
écrit par Yves Rocard - Grasset 1988. [Yves Rocard est
considéré comme le père de la bombe atomique
française].
Après avoir
développé les conditions techniques qui ont conduit
à l’accident permettant à un nuage radio actif de
s’échapper puis de contaminer les officiels qui
étaient rassemblés pour jouir du spectacle aux
premières loges, le discours nucléaire
pifométrique d’emballe ;
Citation :
Des documents d'origine américaine nous disent qu'à 600 rœntgens tout le monde meurt.
Je tiens personnellement ce chiffre pour très exagéré, c'est la propagande qui l'a fixé ainsi.
On doit diviser par 5 les dégâts.
À
600 rœntgens il y a un mort sur cinq peut-être, les autres
ne sont pas très brillants sans doute, mais sur le moment ils
peuvent encore saisir une mitraillette pour se défendre.
Il s’agit bien là
d’une évaluation pifométrique
caractéristique qui mesure les dégâts à
l’aune d’une durée de vie relative au temps
nécessaire à vider le chargeur d’un
pistolet-mitrailleur.
La Hune du 21.02.2007 : LE
CHIFFRAGE AU DOIGT MOUILLÉ ET PONDÉRÉ
PAR LA PÉDALE DU CHEF
:
En
ces temps de polémiques sur le coût
véritable des promesses électorales des
différents candidats à l’élection
présidentielle, les experts chiffreurs de toute
tendance ont ressorti leurs calculettes de chiffrage au
doigt mouillé.
Principe
de fonctionnement :
Pour chaque proposition des
candidats, les experts choisissent une méthode d’évaluation,
déterminent une fourchette de coûts
basée sur les hypothèses retenues pour l’ampleur,
le champ d’application et la durée de la mesure
annoncée.
L’objectif étant de
fournir un chiffre moyen sur lequel vont pouvoir se ruer les
journalistes, les experts doivent faire des
hypothèses sur les choix politiques les plus
vraisemblables pour mettre en musique les promesses.
En l’absence de
précisions de la part des candidats qui n’en
ont pas la moindre idée eux mêmes, les experts
estiment donc « au doigt
mouillé » des moyens pas trop coûteux
pour le budget mais pas trop faibles quand même pour
ne pas être trop loin de l’objectif fixé.
Après calcul, le
résultat est pondéré par un coup de
pédale du chef pour ne pas afficher un compte rond
qui risquerait de ne pas être pris avec tout le
sérieux qui convient par les médias.
La Hune du
1er février 2007 Proposée
par l'ingénieur JP Loupp
UNITÉ
DE TEMPS :
- Le clin, en un clin d'œil. Pluriel ? clin d'yeux, clins
d'œils, clins d'yeux.
Le borgne est avantagé. Cela se comprend en un clin
d'œil.
- 107 ans, n'admet pas de mutiple, ni de sous multiple, C'est un nombre
premier.
UNITÉ DE MASSE :
- Utilisée dans les manifestations. "le
manifestantselonlapolice" et "le
manifestantselonlesorganisationssyndicales" à raison d'un du
premier pour deux à trois du second.
UNITÉ MONÉTAIRE :
- Le pet de lapin, unité négative, cela ne vaut
pas un pet de lapin.
Question : combien de pets de lapin dans une vesce de loup et
inversement.
UNITÉ DE LONGUEUR :
-
L'encolure : À un cheval près.