ARCHIVES DES HUNES 2006 DE l'ENSIPif


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La Hune du 26 décembre 2006

Patrick RECORDON nous a écrit depuis Saint-Imier (Suisse) pour nous apporter les précisions suivantes concernant une unité de précision particulièrement usitée dans les ateliers de mécanique :
 
Dans les unités pifométriques vous pourriez rajouter le pouième qui, en mécanique de précision, est un multiple ou diviseur du micron (c'est selon) et est souvent l'inverse du poil de Q des bureaux techniques de la même branche.
 
Le pouième se rattrape avec un outil à enlèvement de copeaux, qui va de la toile d'émeri à la fraiseuse, voire le touret à meuler, la meuleuse angulaire ou le lapidaire en passant par les limes et la scie… ou avec une nouvelle pièce si les poils de Q des bureaux techniques n'étaient pas de bonne qualité, d’où des cotes trop faibles.
 
Généralement, si au bureau technique une pièce donnée "passe au poil de Q", dans les ateliers la même pièce "coince pour quelques pouièmes" !..
 
Amicalement et bon vent à la pifométrie qui a encore de beaux jours devant elle.
 
Nous remercions M. Patrick RECORDON d'avoir pointé du doigt une des propriété élastique remarquable de la pifométrie qui permet d'évaluer une même caractéristique exprimant une réalité et son contraire avec des termes spécifiques, alors que la métrologie classique n'y voit que du feu en exprimant avec la même unité, le micron, une caractéristique qui doit marcher (à tous les coups et les doigts dans le nez)  pour la conception et une réalité qui coince à tous les coups en production. 




La Hune du 17 décembre 2006
La Pifométrie en viticulture :

Je crois que les hommes qui naissent là où se trouvent les bons vins ont un grand bonheur"
Léonard de Vinci


Il est difficile de situer avec précision le lieu et la date de naissance du vin, mais les archéologues le font remonter à la fin de l'âge de la pierre, 5000 ans avant J.-C., à une période où l'homme se sédentarisa.

Les premiers témoignages de la domestication et de la culture de la vigne remontent au IVe millénaire av. J.-C., dans le Caucase, puis en Mésopotamie.
La culture de la vigne et la production de vin se développent ensuite en Égypte, en Grèce et dans l’Empire romain, puis en Gaule.

Tout le monde le sait, même ceux qui n'en ont jamais bu : le vin est fait avec du raisin.

Sorti de là, ça se complique: on s'embrouille dans les cépages, les appellations, les terroirs, les millésimes...

Même le Capitaine Haddock serait étonné, mais le vin est composé à 86% d'eau.
C'est quand même pas ça qui donne la gueule de bois ?

Le reste, c'est de l'alcool, des vitamines, des sels minéraux.

Pour produire du bon vin, il faut du bon raisin !

Cela veut dire que le choix du cépage a une grande importance.

Pour le vin rouge, c'est la peau qui va faire la qualité du vin. C'est là que se trouvent les tannins.l

La vigne doit être "élevée à la dure": on ne va pas lui donner d'eau en été, on va la tailler au plus court, la planter sur un sol pauvre : ainsi traitée, elle va privilégier ses fruits.

Si le climat, le sol, le cépage sont très importants, c'est l'homme, le viticulteur, qui, en fin de compte, fera du vin ce qu'il est : un merveilleux breuvage, ou une sombre piquette.

Soigner le raisin n'est pas de tout repos: c'est un travail épuisant, parfois décourageant (quand s'abat la grêle...) et qui demande une attention de chaque instant.

En effet, le meilleur raisin est comme la plus belle fille du monde : il ne peut donner que ce qu'il a !

L'élevage est l'ensemble des opérations qui conduiront le vin de la cuve à la bouteille.

La première opération est le soutirage, qui consiste à éliminer le gaz carbonique et à séparer le vin des lies.

La deuxième opération est le collage, qui permet de clarifier le vin en faisant retomber le dépôt.

Après les fermentations, le vin est logé en cuves ou en fûts.

Le vieillissement s'effectue donc dans des fûts en chêne, neufs ou usagés, pour une durée variant de 12 à 36 mois en Bourgogne.

La conduite de l'élevage des vins est une démonstration de l'universalité de la Pifométrie, qu'on en juge par les données chiffrées suivantes :

En Bourgogne, le fût s'appelle une « pièce » est a une capacité de 228 litres pour permettre la meilleure maturation possible.
Cette capacité devrait donc être la même partout  puisqu'elle a été déterminée pour "permettre la meilleure maturation posssible" mais est-ce vraiment le cas ?
 
A Chablis, on utilise la feuillette de 132 litres.
En Côte d’Or et en Saône et Loire la feuillette est de 114 litres.
Le quarto est un fût du quart de la pièce.

Ça se complique dirait-on.

Descendons un peu vers le sud la capacité d'un fût diminue :
  • La Pièce de Beaujolais contient 216 litres mais la pièce de Beaujolais villages et Crus du Beaujolais  contient  215 litres.
  • la Pièce de Crus du Maconnais contient  216 litres
  • la pièce de moulin à vent  contient   214 litres
  • la Pièce de Pouilly-Fuissé contient  212 litres

Encore plus au sud la capacité remonte :
  • La Pièce de Chateauneuf du Pape  contient  225 litres

Vous l'avez bien compris, la capacité du fût est une donnée primordiale pour le bon élevage du vin mais lorsqu'on en vient à vouloir exprimer cette capacité en litres celà n'a plus aucune importance.

Cette constatation nous permet de conclure que sans la grande élasticité des unités pifométriques il serait impossible d'élever des grands vins.




La Hune du 25 novembre 2006

JP Loupp, chercheur universitaire breton a effectué sur son temps libre une relecture critique du cursus publié sur ce site et a relevé quelques oublis concernant des unités pifométriques très courantes.

C’est bien volontiers que nous publions en Hune le résultat de ses travaux et que nous allons procéder rapidement à une mise à jour du cursus pifométrique.   

Le temps : Le sec : aussi sec, notion d'immédiateté, de rapidité..
Cette unité admet un multiple : 5 secs, en cinq secs, en très peu de temps.
Temps et mouvement associés dans une unité bizarre, le 2 temps 3 mouvements, je l'ai fait en deux temps trois mouvements.

La profondeur :
mesure de la pensée profonde : le mètre à pensée, autre orthographe : le maître à penser. Untel est un maître à penser.

La largeur : il n'existe pas d'unités, leur découverte pourrait faire l'objet d'une communication à l'Ensip
au singulier, mesure de la vue : il fait preuve d'une grande largeur de vue. n'a pas de multiple.
au pluriel, sans dimension : je me suis fait avoir dans les grandes largeurs !

Optique :
La fois : cette loupe grossit 30 fois. Est-ce vraiment une unité pifométrique ?

Unité à retirer de la norme pifométrique :
La chiée est une unité trop précise en effet elle vaut 11, ne dit on pas "Onze fait chiée", et si on ajoute deux on arrive à "c'est treize emm..."



La Hune du 16 novembre 2006 :


Monsieur Grégaria nous confirme que l'unité dénommée "le poil de Q" voir l'article complet sur la Hune du 17 mai 2003  est une unité de mesure très ancienne encore utilisée de nos jours.

Il nous précise le point suivant concernant son plus proche voisin "le poil pubien" :

Étant donné que le poil pubien a un profil aplati (ce qui le fait friser), on prend la valeur la plus petite du profil dudit poil : soit entre 50 µm et 67 µm ce qui, entre nous est déjà de la haute précision pour de nombreux travaux.
Attention ceci est une valeur moyenne ( comme le pouce, le pied, la coudée) et nous sommes pas tous égaux sur le plan de la pilosité...donc si vous avez le poil épais , faites vous prêter un poil pour les réglages très fin.

Nous remercions M. Grégaria pour cette importante précision qui nous avait échappé : pour les travaux de précision, il ne faut pas être présomptueux et ne pas hésiter à emprunter un poil très fin et à l'orienter correctement si celui-ci est d'un type à section aplatie. 


La Hune du 21 octobre 2006 :
    À l'approche des fêtes de fin d'année, les étudiants de l'E.N.S.I.P. se sont interrogés sur une expression qu'ils vont  être amenés à utiliser.
Faut-il Sabler ou sabrer le champagne ?
 
    Le verbe sabler signifiait entre autres, au XVIIe siècle, «  couler dans un moule fait de sable ».
C'est probablement par allusion à la matière en fusion versée dans le moule que sabler a pu prendre le sens de «  boire d'un trait » une autre unité pifométrique apparue dès 1615.
    Sabler c'est donc boire tout d'un trait, c'est-à-dire fort vite.

De nos jours sabler le champagne est employé pour signifier, par extension, «  célébrer un évènement en buvant du champagne ».

    Au contraire, sabrer  une  bouteille  de  champagne  ou sabrer  le  champagne  a le sens de  :  «  ouvrir  une  bouteille  de  champagne  en  tranchant  le  goulot  d'un  coup  de  sabre  ».

    L'expression et l'action elle-même est une opération dangereuse qu'il est sans doute judicieux de laisser pratiquer à qui sait manier un sabre

    Il résulte de ces indications que les expressions “sabler le champagne” et “sabrer le champagne” n'ont rien à voir et que les Pifométriciens, s'ils sablent volontiers le champagne, s'abstiennent de le sabrer.


Nouvelles unités pifométriques (12 août 2006) :

Unité de quantité : "Le larigot" connu dans l'expression "boire à tire larigot" et qui signifie boire en grande quantité.  Le larigot est une déformation du nom de la Rigault, cloche de la cathédrale de Rouen, très dure à mettre en branle. Les sonneurs buvaient beaucoup pour se donner du courage, probablement jusqu'à ce que les cloches se mettent à sonner dans leur tête.

Unité de temps : La lurette utilisée dans l'expression "il y a belle lurette" pour il y a bien longtemps. À l'origine, ce bien longtemps n'était pas si vieux que ça car lurette est une déformation du terme primitif "heurette". Il y a belle lurette devrait donc signifier il y a une heure.

   

L’histoire d’un « Nez extraordinaire », celle de Jean-Baptiste Grenouille dont Bernard Pivot à dit : "À vue de nez, c’est un chef d'œuvre" (7 juillet 2006)

Voici l’histoire racontée par Patrick Süskind de celui qui, né Nez, aurait pu inventer la Pifométrie :

Je me présente. Mon nom est Jean-Baptiste Grenouille.
Je suis le fils cadet d’une famille très modeste que je ne connais d’ailleurs que très peu.
En effet, tout ce que je sais, c’est que je suis né à Paris le 17 juillet 1738 : une des journées les plus chaudes de cette année-là (selon les dires).
Ma mère me donna le jour, accroupie sous son étalage de poissons dont elle ne sentait même plus l’odeur, tellement son nez était dénué de toute sensibilité.
Après son accouchement, elle me jeta dans le tas de poissons pourris qui gisaient sur le sol comme elle l’avait déjà fait pour mes quatre autres frères et sœurs, qui étaient tous des enfants morts nés ou morts quelques heures après leur naissance.
Elle pensait donc qu’il en adviendrait de même pour moi, mais en dépit de son espérance, je survécus. Je fis même mieux, à peine m’eut-elle jeté avec les poissons pourris que je poussai un cri : ce qui lui valu une condamnation pour infanticide réitéré et elle finit même par être guillotinée quelques semaines plus tard...
Dès les premiers jours de ma vie, j’étais déjà responsable de la mort d’un être humain : celle de ma mère.

On me confia donc immédiatement à une nourrice qui ne tarda pas à découvrir ma particularité qui fit à la fois le drame et la richesse de ma vie.
Les nourrissons de l’époque sentaient généralement assez mauvais, car on ne les changeait pas souvent et la toilette que leur faisaient les nourrices était souvent furtive.
Mais moi, j’étais différent de tous les autres enfants, je ne sentais ni bon ni mauvais : je n’avais aucune odeur !
Lorsque ma nourrice s’en aperçut, elle ne voulut plus me garder, elle trouvait tout cela diabolique et malsain...
On me confia donc à une autre nourrice, qui lorsqu’elle découvrit ma particularité, me rejeta elle aussi, me confiant à une autre institution, où tous les enfants et le personnel me rejetèrent également.
Et ce fut ainsi jusqu’à ma majorité, où je pus enfin disposer de mes droits et vivre ma vie en toute légalité, sans rien avoir à demander à personne.

Plus tard, je m’aperçus que j’avais un sens olfactif nettement plus développé que n’importe qui.
De plus, j’adorais me promener dans les rues et découvrir de nouvelles odeurs : je les apprenais et les “collectionnais”.
Je n’avais pas de préférence, j’aimais toutes les odeurs.
Pour moi, il n’en existait ni de bonnes ni de mauvaises, non, elles avaient chacune leur propre caractère, leurs propres composés : en bref je les appréciais toutes à un degré différent et je les étudiais.
J’en fis d’ailleurs mon métier, puisque je devins parfumeur. J’adorais rentrer dans les parfumeries.
Mais, il faut quand même que je vous avoue mon petit défaut : lorsque je rencontrais une personne qui portait un parfum que je ne connaissais pas, une pulsion intérieure me poussait à la tuer, il fallait à tous prix que je garde ce parfum pour moi, il devenait ma propriété et celle de personne d’autre.
Toute ma vie fut donc couverte de sang...

Le premier septembre 1753, lors de l'anniversaire de l'accession au trône de Louis XV, Grenouille remarque un parfum tellement bon qu'il n'en a encore jamais senti pendant sa vie. Il suit cette odeur extraordinaire à travers toute la ville et arrive finalement dans la rue des Marais où il en trouve la source: une jeune fille rousse en train de préparer des mirabelles. Fasciné, Jean-Baptiste se rend compte qu'il doit absolument posséder ce parfum et étrangle la fille pétrifiée. Puis, il lui arrache sa robe grise, fourre son visage dans sa peau et la renifle entièrement. Il se lève ensuite et souffle la bougie.

Aujourd’hui, les Nez sont moins sanguinaires et ont pignon sur rue :

La création d'un parfum, apanage des « Nez »

Il existe très peu de " Nez " actuellement dans le monde et la plupart travaillent à Grasse.
Le " Nez " a à sa disposition, dans son " Orgue ", une palette plus de mille odeurs différentes, chacune possédant sa note et sa personnalité qu'il doit associer et marier en des harmonies subtiles jusqu'à trouver l'accord parfait qui enchantera notre sensibilité.
 
Pas de diplôme pour cette profession, qui nécessite avant tout un amour et un don pour les odeurs, et un long apprentissage sans oublier qu'un « Nez » ne fume pas et évite tout ce qui pourrait gâcher son talent.
C'est que les rares experts - ils se comptent sur les doigts des deux mains - doivent pouvoir se retrouver dans une gamme de plusieurs milliers d'odeurs, qu'il faut en outre savoir marier entre elles.




La Pifométrie médicale, communication de Jam confiture. (Màj du 29.05.06)

À moins que j'aie raté un épisode, il me semble que les pifométries que vous avez rassemblées, ne contiennent pas d'unités médicales. 
Pourtant, en matière de symptômes surtout, il y a "un tas" d'expressions :
 
- Je suis malade comme un chien (l'unité de quantité de maladie n'existe pas en médecine traditionnelle) 
- Il est complètement schlass (l'unité d'alcoolémie bien plus explicite que les 0,5 grammes gendarmesques) 
- La vieille perd les boulons ou la boule (unité de gâtisme que le politiquement correct interdit d'accès à la science ordinaire) 
- Il a pété un boulon ou un plomb (unité de folie)  (le boulon semble être équivalent à la perte de l'usage d'une quantité pifométrique de neurones)  en matière de médecins, on trouve aussi des unités qualitatives 
- C'est un charlatan (unité de fiabilité) 
- Il ment comme un arracheur de dents (unité de confiance) ces unités peuvent aussi s'appliquer plus généralement aux relations humaines (qui semblent absentes de votre catalogue) 
- Il est "bien" gentil (unité de sottise). 
- Elle est bien gentille (unité de facilité). 
- Elle est trop belle (unité de difficulté)  à noter que "trop" peut indiquer aussi bien un excès qu'une carence (c'est trop petit).


Nous remercions M. Jam Confiture de nous avoir ainsi ouvert la voie vers un nouveau cursus dédié à la Pifométrie médicale.
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La théorie quantique et la Pifométrie. (Màj du 18.05.2006)

Le Professeur Abuzin, Ingénieur chercheur en Pifométrie différentielle appliquée aux équations sans solution, membre de l'Institut Royal Belge de mécanique Quantique, nous a apporté des précisions sur le thème évoqué dans cette Hune ce dont nous le remercions.

Einstein se refusait à croire que des objets si bizarres que ceux décrits par la physique quantique puissent tisser la trame de notre monde. 'Si la physique quantique est vraie, le monde est fou', martelait-il.
Le Professeur Abuzin nous précise : Ce qui est vrai c'est que la théorie quantique permet toutes les folies, même celle d'être raisonnable.
   
Mais en quoi la théorie Quantique concernerait-elle la Pifométrie ?
Le Professeur Abuzin nous précise : C'est lorsque l'on pose cette question, qu'en général, celui qui y répond vous sort : "Bonne question !! je vous remercie de l'avoir posée". Ce qui signifie qu'il fera tout pour ne pas y répondre !

La théorie quantique est une théorie révolutionnaire qui s'applique à l'infiniment petit et qui marche à coup d'équations très compliquées pour expliquer un monde constitué de probabilités sans possibilités de représentation concrète.
Le Professeur Abuzin nous précise : Révolutionnaire, cette théorie l'est à coup sûr. Reste à savoir en quoi elle l'est.

Au pif nous dirons que ça s'annonce plutôt bien !
Le Professeur Abuzin nous précise : Ou mal. C'est l'avantage de la théorie quantique. On y trouve ce que l'on y cherche.

Par exemple, la théorie quantique permet la description du comportement et des interactions des particules dans les atomes et des protéines dans les cellules de manière particulièrement précise.
Le Professeur Abuzin nous précise : Précise ? Heu, là, les experts en pifométrie quantique s'avancent quelque peu. Mais n'est-ce pas là, justement, que commence la pifométrie et où s'arrête la précision.


La théorie quantique a permis aussi, excusez du peu, la découverte du transistor, la mise au point des lasers, le développement de la physique nucléaire et d'expliquer l'univers de façon cohérente.
Le Professeur Abuzin nous précise : Hélas, non, la théorie quantique s'oppose à une explication cohérente de l'univers. La mécanique quantique est cohérente en elle-même, c'est quand on veut l'expliquer qu'elle perd sa cohérence. On parle à ce moment-là de décohérence.
 

Mais, elle a un grave défaut : elle échappe à l'entendement, elle est très difficile à comprendre et elle ne traite pas de notre univers quotidien alors que,  pour corser le tout, on ne peut même pas la représenter.
Le Professeur Abuzin nous précise : Dans notre univers classique, les choses existent ou n'existent pas. Dans l'univers quantique, c'est l'univers entier qui existe ou qui n'existe pas. Ce qui signifie que toute probabilité d'existence est déjà effective, même un univers existant et un univers non existant.

On ne verra jamais de bouquin sur la physique quantique en bande dessinée pour les nuls par exemple.
Le Professeur Abuzin nous précise : Si, si, le livre existe déjà, mais il n'a pas encore été lu par son auteur qui ignore simplement qu'il l'a déjà écrit.

Cette théorie est donc une pure création de l'esprit humain, sans relation directe avec la réalité, faite de symboles et ne débouchant sur rien d'autre que des probabilités.
Le Professeur Abuzin nous précise : En théorie quantique, il n'y a pas d'état pur, il n'y a que des probabilités d'état. Aussi vrai qu'il y a une infinité de nombres, il y a une infinité d'états entre l'être et le non-être.

Avec la théorie quantique le monde n'est plus ordonné ni déterministe, il est incertain et soumis au hasard. Le fait n'est plus la conséquence d'une cause précise, il est aléatoire (en religion quantique Dieu en serait réduit à jouer aux dés pour créer l'univers…)
Le Professeur Abuzin nous précise : Ce qui caractérise la mécanique quantique, c'est justement que rien n'est laissé au hasard. On ne parle plus de causalité, parce que tout est à la fois cause et effet. Dieu ne crée pas, il est. Et puisqu'il est, tout est. L'unité est, donc l'infinité est également. Si l'unité n'est pas, l'infinité n'est pas non plus. C'est l'histoire de la poule et de l'œuf réinventé.

Dans le monde quantique la réalité nous échappe à jamais car une particule peut apparaître, disparaître et changer de direction sans raison.
Le Professeur Abuzin nous précise : Le fait de ne pas y voir de raison n'implique pas que cette raison n'existe pas.

Une mesure sur une particule influence une autre particule immédiatement, sans délai et à n'importe quelle distance.
Le Professeur Abuzin nous précise : Le fameux phénomène d'intrication. En fait, il n'y a pas deux particules, il n'y a qu'un objet quantique. Tout l'univers est composé d'objets quantiques en cascade. Tout comme 2 a une étroite relation avec 1, 3 a une étroite relation avec 1 et 2. On peut considérer 1 comme un objet quantique, mais 1 et 2 forment aussi un objet quantique, tout comme 1 et 3, et 1, 2 et 3. Ils peuvent être pris séparément comme un objet ou tous ensemble comme un objet. Ceci expliquant qu'une particule puisse être en phase avec une autre particule. L'objet quantique observé est toujours synchrone. C'est l'observateur qui décide qu'elle est l'objet quantique observé.


La nouvelle mécanique quantique considère que tout point du système se trouve,
à tout instant dans tout l'espace qui est mis à sa disposition.
Le Professeur Abuzin nous précise : Une infinité d'états implique une infinité d'espaces. 

On ne peut pas déterminer avec précision la position et la vitesse d'une particule.
Le Professeur Abuzin nous précise : Si on le peut, mais c'est là qu'il y a décohérence puisque l'on ne peut déterminer qu'une seule position ou une seule vitesse dans la mécanique classique.


On ne peut même jamais les mesurer simultanément. Même avec les plus grands progrès des instruments de mesure le monde de l'infiniment petit échappe à la mesure, et donc à la prédiction.
Le Professeur Abuzin nous précise : Par définition.

Il faut s'en remettre aux statistiques et aux aux probabilités.
Le Professeur Abuzin nous précise : Toujours par définition.

Tout ce que l'on sait est que la particule a des chances de se trouver à un endroit donné, et c'est tout !
Le Professeur Abuzin nous précise : Il suffit à l'observateur de savoir attendre ... et il ne doit jamais attendre longtemps vu que la probabilité que la particule se trouve à l'endroit désiré est aussi un état probable.

Malgré cela, la théorie donne des certitudes, c'est une sorte de déterminisme statistique et le modèle de la mécanique quantique se révèle être d'une très grande précision jamais mise en défaut.
Le Professeur Abuzin nous précise : Nous existons, non ? C'est donc que nous devions exister dans l'univers classique qui est le nôtre. Cela ne veut pas dire que dans un autre univers identique, il n'existe pas une probabilité que nous n'existions pas et où effectivement nous n'existons pas. Dans notre univers, certains n'existent pas et dans d'autres univers probable, donc existant, ils existent et nous n'existons pas. Il y a une probabilité d'univers où j'aurais même écrit quelque chose d'intelligible et d'intelligent.

 Ce qui se passe dans le monde quantique dépend de la façon dont on l'observe, on ne peut pas isoler le phénomène observé de l'appareil avec lequel on le mesure.
Le Professeur Abuzin nous précise : Il n'existe pas d'accident de voiture sans voiture.

On dirait  que la réalité quantique est créée directement par l'observateur, ce qui nous amène à faire de la philosophie.
Le Professeur Abuzin nous précise : Il n'existe pas de discussion philosophique sans sujet de discussion. Il faut aussi un philosophe pour amener le sujet.

Et bien justement, les quanticiens chevronnés y ont pensé en créant les rencontres «Physique et interrogations fondamentales» provoquant une réflexion interdisciplinaire entre philosophes et scientifiques de tous horizons.

Il ne vous aura pas échappé  que l’amusant acronyme PIF de ces rencontres nous ramène dans le champ de la pifométrie et que la boucle est ainsi bouclée.

La théorie quantique apporte donc à la pifométrie ce que la physique classique nous refusait : chaque utilisateur devient son propre créateur.
Le Professeur Abuzin nous précise : Ce qui revient à dire que l'on peut écrire n'importe quoi sur le sujet, puisque nous sommes seul juge.

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Pifométrie et recherche d’emploi (20.04.2006)

Le Collectif des Chercheurs Patagons vient de s’attacher les services de M. Bernard, pharmacien de son état et fin lettré à l’apéro. À cette occasion, nous avons cogité sur un problème crucial à l’approche des vacances : la recherche d’emploi.

Nous rappelons que les ignobles individus qui ont plus de 160 trimestres de cotisations et les non moins affreux qui ont commencé à travailler à l’âge de  14 ans sont exclus de ce pensum.

M. Moret des établissements Moret voulant couper court au débat, il avait rendez-vous à la remise de la Tripière d’Or dans le Calvados, nous proposa la voie royale : l’emploi fictif.

Lucratif et peu salissant il laisse un temps fou à la contemplation et au développement de la vie intérieure, mais attention, le métier comporte des risques. Il faut pouvoir supporter le champagne à toute heure du jour et de la nuit et le tintamarre des talons aiguilles de la secrétaire qui vous accompagne dans vos déplacements.
 

Aucun diplôme n’est requis mais des stages sont prévus pour s’assurer de la qualité des futurs employés fictifs.
Tout d’abord quinze jours à la campagne pour s’initier à la fabrication de l’homme de paille, ensuite une semaine dans un chenil pour apprendre à manger dans toutes les gamelles, puis deux week-end chez les Taxis Réunis pour parfaire l’itinéraire entre un point A et la Suisse, une option Luxembourg est à l’étude, enfin une formation complémentaire pour se familiariser avec l’art du vent est prévue dans les moulins de Hollande.
L’académie de Maastricht est recommandée par l’amicale des anciens employés fictifs.


Nous voudrions terminer par quelques conseils à l’attention du chercheur d’emploi n’ayant pas les aptitudes requises pour l’emploi fictif. Il peut se rendre le soir du quatorze juillet à l’ANPE de sa sous-préfecture; accordéon, confettis et buvette le feront patienter.
Il peut aussi s’abonner au chasseur français et consulter les annonces de rencontres. Enfin il peut écouter en boucle Henri Salvador l’excellent analyste du problème de l’emploi.

Le Collectif des Chercheurs Patagons tient à votre disposition toutes les pièces justificatives qui vous sembleront nécessaires (notes de bars et de restaurants )  et nous nous souhaitons sourire pour que plus tard nos rides soient bien placées.

M. Clovis Pichu, Docteur Pierre Rabian, M. Moret des établissements Moret, M. Bernard, et le Petit Prof. 


Conseils bibliographiques : Sacha Guitry, Aristophane, Tristan Bernard, Alphonse Karr, Alexandre Dumas, La Fontaine et Louis XIV 


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Septante ou soixante-dix ? (24.03.2006)

Pourquoi dit on soixante-douze et pas septante-deux, et pourquoi ne dit ont pas pas cinquante-douze mais soixante-deux ?

Comme les étudiants de l'ENSIP, vous vous interrogez sans doute  sur une des bizarreries les plus célèbres de la langue française hexagonale. 

Pourquoi en effet dire soixante-dix, quatre-vingts, quatre-vingt-dix, alors que les formes septante, octante, nonante, en accord tout à la fois avec le latin et le système décimal, sont  largement usitées dans divers pays francophones, comme la Belgique, le Québec ou la Suisse ? 

Notre vocabulaire porte ici la trace d’un usage très ancien et aujourd’hui disparu : au Moyen Âge, on avait coutume en France de compter de vingt en vingt (les dix doigts de mains plus les dix doigts de pieds). 

Aussi trouvait-on les formes vint et dis (30), deux vins (40), trois  vins (60), etc.  
Saint  Louis  fonda,  par  exemple,  l’hospice  des Quinze-vingts (des 300 aveugles). 

Ce système, dit « vicésimal », était utilisé par les Celtes et par les Normands, et il est possible que l’un ou l’autre de ces peuples l’ait introduit en Gaule. 

Dès la fin du Moyen Âge,  les formes  concurrentes trente, quarante,  cinquante, soixante  se répandent victorieusement. Pourquoi l’usage s’arrête-t-il en si bon chemin ? Aucune explication n’est vraiment  convaincante. Peut-être a-t-on éprouvé  le besoin de conserver  la marque d’un « calcul mental » mieux adapté aux grands nombres (70=60+10, 80=4x20, 90=80+10). 

Reste la part du hasard et de l’arbitraire, avec laquelle tout historien de la langue sait bien qu’il lui faut composer... 

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La Hune du 24 janvier 2006
La logique floue en Pifométrie 

Définition et historique :

Dans la logique classique, les variables gérées sont Booléennes (du nom du mathématicien anglais Boole), c'est à dire qu'elles ne prennent que deux valeurs, faux = 0 ou vrai = 1.

La logique floue (fuzzy logic pour les anglo-saxons) a pour but de raisonner à partir de connaissances imparfaites qui opposent résistance à la logique classique, comme c'est le cas pour les unités pifométriques.

Pour cela la logique floue se propose de remplacer les variables booléennes par des variables floues.

La logique floue propose une approche des problèmes beaucoup plus pragmatique que mathématique ce qui peut heurter, ou faire sourire, les esprits cartésiens ou trop déterministes.

La Logique Floue est apparue en 1965 à Berkeley dans le laboratoire de Lotfi Zadeh avec la théorie des sous-ensembles flous puis en 1978 avec la théorie des possibilités. Ces deux théories constituent aujourd'hui ce que l'on appelle Logique Floue.

Comme la Pïfométrie basique, la logique floue est très proche du processus de la pensée humaine "quotidienne".

Elle met en œuvre un jeu de règles comme, implicitement, nous en utilisons chaque jour.

Exemple : la conduite d'une voiture à l'approche d'un carrefour contrôlé par des feux tricolores :

Le processus de conduite met en oeuvre les quelques règles élémentaires suivantes :

Quantification des entrées et des sorties du système dans la logique pifométrique floue autrement dit , comment fuzzifier les variables d'entrée et de sortie ?

Rappel : le concept de la logique floue vient de la constatation que la variable booléenne, qui ne peut prendre que deux valeurs (vrai =1 ou faux = 0) est mal adaptée à la représentation de la plupart des phénomènes pifométriques courants.

Exemple médical : Vous avez une "fièvre de cheval" et de plus vous grelottez en vous demandant si vous devez appeler le médecin avant de passer l'arme à gauche ou si ça n'en vaut pas la peine :

Comment modéliser l'état : "a une fièvre de cheval" ?

Dans la logique booléenne, si on tente de représenter cet état, on dira qu'en deçà de la température T0, vous n'avez pas de fièvre et qu'au delà vous devez consulter !

Le problème commence lorsqu'il s'agit de donner une valeur à T0.

Doit-on prendre 39 ou 40 degrés ?

La notion de fièvre est typiquement une notion floue difficilement modélisable avec l'algèbre booléenne classique, surtout si l'on considère les différences de métabolisme d'un individu à l'autre (sans parler du métabolisme du cheval de référence).

La variable "a une fièvre de cheval" manipulée par la logique floue serait la suivante : La transition entre les valeurs faux (codée 0) et vrai (codée 1) est maintenant progressive.

La fonction représentée doit être considérée comme un degré d'appartenance à l'état décrit ou comme une probabilité d'appartenir à l'ensemble considéré.

Si vous avez une température de 38°, vous n'avez qu'un faible degré d'appartenance 20 % (0,2) à l'état "a une fièvre de cheval" alors que si vous aviez atteint 40° vous auriez un fort degré d'appartenance (80 %) à ce même état.

On voit qu'il est maintenant beaucoup plus aisé de fixer la température de basculement (progressif) d'état.

À 39° , on n'appartient qu'à 50 % à l'état "a une fièvre de cheval".

La première étape du traitement d'un problème par la logique floue consiste donc à modéliser chacune des entrées du système par des courbes donnant les degrés d'appartenance à différents états identifiés pour ces entrées.

Cette étape de quantification "floue" des variables d'entrée est aussi appelée fuzzyfication.

Autre exemple tiré de la logique pifométricienne : "il est à moitié mal monté ce mur" la question posée est de savoir à quel niveau de mal monté le mur va s'écrouler.

Les scientifiques vont jaser : mais c'est facile, lorsque la verticale abaissée du centre de gravité va se projeter en dehors du polygone de sustentation le mur va s'écrouler sur votre voiture garée à coté...

Comme il n'est pas évident lorsqu'on gare sa voiture d'évaluer le risque de se faire écrabouiller par un centre de gravité mal foutu le pifométricien confirmé ayant une bonne pratique du calcul mental en moyenne pifométrique va lui rapidement évaluer la situation grâce à son pifomètre incorporé et ira garer sa voiture plus loin.

ÉTABLISSEMENT DES RÈGLES LIANT LES ENTRÉES AUX SORTIES.

Après avoir "fuzzyfié" les variables d'entrée et de sortie, il faut établir les règles liant les entrées aux sorties.

la logique floue fonctionne comme la pifométrie suivant le principe suivant :

Plus la condition sur les entrées est vraie, plus l'action préconisée pour les sorties doit être respectée : plus je pédale moins vite moins j'avance plus vite.

COMBINAISON DES RÈGLES LIANT LES SORTIES AUX ENTRÉES.

Au cours des épisodes précédents, nous avons vu la "fuzzyfication" des entrées et des sorties ainsi que l'établissement des règles liant les entrées aux sorties.

Il nous reste un dernier problème à résoudre : Pour un état donné des entrées, plusieurs règles peuvent être validées simultanément et fournir des consignes différentes pour les sorties.
Il faut donc disposer d'une méthode de "COMPOSITION DES RÈGLES" pour obtenir la valeur finale des sorties.
Il s'agit en fait d'appliquer le principe suivant déjà énoncé : Plus la condition d'une règle sur les entrées est vraie, Plus l'action préconisée pour les sorties doit être respectée
La composition des règles doit tenir compte de toutes les règles qui sont validées au prorata de leur degré de validité.

En Pifométrie on a retenu deux types de composition des règles :

La TECHNIQUE DU MAXIMUM PIFOMÉTRIQUE

La TECHNIQUE DE LA MOYENNE PONDÉRÉE PIFOMÉTRIQUE

LA TECHNIQUE DU MAXIMUM PIFOMÉTRIQUE est la plus simple : elle consiste à ne considérer, pour chaque sortie, que la règle présentant le maximum de validité Cette règle, simple voire simpliste, ignore les règles secondaires qui peuvent néanmoins être importantes pour le fonctionnement et la stabilité du système. Elle est peu employée.

LA TECHNIQUE DE LA MOYENNE PONDÉRÉE PIFOMÉTRIQUE est plus évoluée : elle considère, comme valeur de sortie, la moyenne des valeurs préconisées par chaque règle, pondérées par leurs degrés respectifs de validité.

On reprendra ici l'exemple de la moitié pifométrique développée par l'Ingénieur Chotard : la moitié pifométrique se distingue de la moitié physique à travers les équations :

BM > 50% et PM < 50% où BM = "une bonne moitié" et PM = "une petite moitié"

L'unité M seule recouvre en pifométrie un vaste champ, allant de 65% (limite supérieure de la BM) à 100%.

En effet, M est à la fois partitive et englobante.

Exemple :

M = 65% (cf. "Elle est moitié mal foutue, ton armoire")

M = 70% (cf. "Mais il est moitié brûlé, ce gâteau!")

M = 100% (cf. "Non, mais t'es moitié con ou quoi?")

On est bien là typiquement dans une logique pifométrique floue permettant de modéliser le degré de malfaçon de l'armoire, ou, très diplomatiquement le degré d'incomestibilité du gâteau ou encore le niveau de connerie de votre interlocuteur.

CONCLUSION

Dans quels cas la logique floue s'avère t-elle plus efficace que les méthodes traditionnelles ?
Pour les systèmes complexes ou pifométriques dans lesquels la modélisation est difficile, voire impossible.
Pour les systèmes contrôlés par des experts humains (dès qu'un expert contrôle quelque chose, plus rien ne marche).Pour les systèmes ayant de nombreuses entrées/sorties continues ou discontinues et des réponses non linéaires.
Quand l'observation humaine est à l'origine d'entrées ou de règles de contrôle du système.

Dans tous les domaines où un "flou" persiste, notamment dans le domaine de la pifométrie, de l'économie, des sciences naturelles et des sciences humaines.


La Hune du 2 janvier 2006

Ce lundi 23 janvier 2006 battra tous les records de déprime, à en croire Cliff Arnalls, professeur de psychologie à l'université de Cardiff (pays de Galles).

"Traditionnellement, le lundi provoque une baisse d'énergie et le sentiment de perdre le contrôle des événements. Ce blues est aggravé le quatrième lundi de janvier, qui est le mois le plus déprimant de l'année", explique cet expert en cafard saisonnier.

Il n'a pas retenu le 23 janvier en étudiant une boule de cristal, des tarots ou en analysant des entrailles de poisson. Aucune charlatanerie ou penchant astral à l'origine de son rapport, mais une bonne vieille formule mathématique :

W + (D - d) x TQ / M x NA.

Vous additionnez la météo (W) à la différence entre l'endettement (D) et le salaire attendu à la fin du mois (d). Vous multipliez par le temps écoulé depuis Noël (T) et la période entre le vœu de la nouvelle année d'interrompre une mauvaise habitude et son échec (Q). Le tout est divisé par la motivation (M), multipliée par un coefficient mesurant la volonté de changer sa vie.

Les travaux de recherche de M. Arnalls ont été financés par la chaîne par satellite thématique britannique Sky Travel, spécialisée dans le tourisme, pour mieux cerner l'évolution saisonnière des réservations d'avions et d'hôtels.

"Reposez-vous et agissez plutôt en février. Prenez des vacances qui changeront votre humeur."

À elle seule, la démarche de partir est le meilleur antidote contre la névrose de la fin janvier", conseille l'auteur de l'enquête.