- 26 novembre 2005 : le terrain de foot.
- 11 octobre 2005 : les prix igNobels 2005
- 9 octobre 2005 : le compas dans l'œil par le Professeur Abuzin.
- 27 août 2005, le Professeur André-Yves BOURGÈS à l'École Nationale Supérieure de Nouilliculture
- 1 août 2005 : La Pifométrie au festival Off d'Avignon
- 15 juin 2005 : cycle de vulgarisation de la Pifométrie
- 10 juin 2005 : le vocabulaire informatique francophone
- 7 mai 2005 : Didier SALZAT nous signale des unités pifométriques de temps oubliées.
- 15 avril 2005 : conférence sur la Pifométrie à Tournon-Sur-Rhône
- 1 mars 2005 : UNM normalise la pifométrie
- 14 janvier 2005 : Le théorème de la tartine de beurre.
La combinatoire(1) au secours des chercheurs de chaussettes appariées :
Cette étude montre comment les lois de l'analyse combinatoire éclairent l'omniprésence des paires de chaussettes dépareillées dans les tiroirs des hommes seuls.
L'utilisation d'un modèle d'analyse combinatoire montre que:
a) Le taux de disparition des chaussettes appariées est fortement biaisé par rapport à l'accumulation de chaussettes dépareillées.
b) La perte au hasard de la moitié des chaussettes contenue dans le tiroir diminue de 75 % le nombre de paires complètes de chaussettes appariées laissées dans le tiroir.
c) Le problème posé par la recherche de paires de chaussettes correctement appariées reste entier même après avoir éliminé toutes les chaussettes dépareillées.
Un chercheur féru d'analyse combinatoire et soucieux de ne jamais sortir de chez lui avec des chaussettes de couleurs différentes optimisera ses choix en se limitant à deux types de chaussettes seulement, en achètera un nombre égal dans chaque modèle et maintiendra son stock en l'état à chaque renouvellement.
Remarque importante :
Une analyse non combinatoire de la problématique des chaussettes dépareillées démontre que ce phénomène statistique troublant n'est jamais vérifié si la responsabilité de la gestion des chaussettes est confiée à une femme!
(1) POUR MOURIR SAVANT :
La combinatoire, appelée aussi analyse combinatoire, est une branche des mathématiques qui étudie les configurations de collections finies d'objets ou les combinaisons d'ensembles finis, et les dénombrements.
En particulier la combinatoire s'intéresse aux méthodes permettant de compter les éléments dans des ensembles finis (combinatoire énumérative) et à la recherche des optima dans les configurations ainsi qu'à leur existence (combinatoire extrémale).
La combinatoire débute au XVIIe siècle, en même temps que le calcul des probabilités. Et initialement, cette partie des mathématiques avait pour objet la résolution des problèmes de dénombrement, provenant de l'étude des jeux de hasard. Elle se développa de façon significative sous l'influence du calcul des probabilités. Plus tard, elle se lia aux théories des nombres et des graphes.
Donnons quelques exemples de situations donnant lieu à des questions d'analyse combinatoire :
* les rangements de livres sur un étagère
* les dispositions de personnes autour d'une table ronde
* les tirages avec remise d'un certain nombre de boules numérotées dans une urne
* les placements de jetons sur un damier.
Et terminons cette partie didactique par deux exemples chiffrés d'analyse combinatoire :
Un système d'immatriculation comprend 4 chiffres dont le premier est distinct de 0, et de 2 lettres distinctes de I et O et différentes.
Le nombre de plaques est n = 9x10x10x10x24x23 = 4 968 000.
Quel est le nombre d'ordonnancements possibles des cartes d'un jeu 52 cartes ?
Ce nombre est égal à 52! (c'est-à-dire factorielle de cinquante deux).
C'est le produit de tous les nombres entiers naturels non nuls inférieurs ou égaux à cinquante deux.
Factorielle 52 donne un nombre de un peu plus de 8 suivi de 67 zéros.
Dans les unités de surfaces , vous avez oublié de noter une nouvelle unité, très en vogue aujourd'hui auprès de la gent journalistique, qui est "le terrain de football".
Pour évoquer des dimensions grandioses, les journaleux de service n'hésitent pas à dimensionner la surface en question "comme deux à trois terrains de foot".
Le Conservatoire des Poids et Mesures se doit aujourd'hui d'officialiser cette nouvelle unité, et l'U.E. normaliser le nouveau système MKSA.
Réponse de l'ENSIP : merci de nous avoir signalé cette nouvelle unité journalistique grandiose qui est à la dithyrambe ce que le pâté est aux alouettes.
Comme vous faites état du système MKSA notre spécialiste en poids et mesures non pifométriques nous invite à rappeler à nos lecteurs ce que ce système représente afin que nul n'arrive démuni aux festivités de fin d'année :
Texte reproduit du Bulletin ISO, septembre 1997
Jusqu'au XVIIIe siècle, il n'existait pas à proprement parler de système d'unités. Les unités se rapportaient souvent à des éléments concrets comme le pouce ou le pied. Toutefois, la grandeur réelle de ces unités variaient, non seulement selon les pays, mais aussi d'un village à l'autre. De plus, aux divers domaines d'application correspondaient des unités très différentes.
Une des premières tentatives visant à réduire la variation d'une unité eut lieu en Allemagne, où il fut prescrit qu'un pied était égal à un seizième (1/16) de la somme de la longueur du pied droit des 16 premiers hommes sortant de l'église après l'office du dimanche...!
Durant la Révolution française, le premier système d'unités fut créé. Les principes sous-jacents au système métrique étaient les suivants:
* les unités pour les grandeurs de différents types n'étaient pas indépendantes; par exemple, une fois le mètre défini, le mètre carré et le mètre cube sont également définis par le moyen des formules pour l'aire d'un carré et le volume d'un cube;
* les unités étaient reliées à des référents, qui ne pouvaient ni changer avec le temps, ni se perdre; par exemple, le mètre était relié à la circonférence de la terre, 1 m étant égal à 10-7 fois la distance du pôle nord à l'Equateur à la longitude de l'Observatoire de Paris; la seconde était une fraction rationnelle 1/(24·60·60) du jour; le kilogramme était la masse de 1 dm3 d'eau pure à sa densité la plus élevée (à Å+4°C);
* le système était fondé sur le système décimal; les sous-multiples et les multiples sont des puissances exactes de dix de l'unité dans le système cohérent, le kilomètre étant par exemple un multiple décimal du mètre et le centimètre un sous-multiple décimal du mètre.
En 1875, le Bureau international des poids et mesures (BIPM) fut créé par la Convention du Mètre signée à Paris par 17 États; aujourd'hui, 48 États ont signé la Convention. Cet accord intergouvernemental avait pour but de promouvoir le système métrique sur le plan mondial. Au début, ce système ne comprenait que des unités pour l'espace, le temps et la mécanique fondées sur les grandeurs de base, la longueur, la masse et le temps. Il était appelé système MKS, pour mètre, kilogramme, seconde.
En 1901, l'ingénieur électricien italien Giovanni Giorgi proposa une solution pour résoudre cette ambiguïté dans les unités de l'électromagnétisme. Afin de préserver la symétrie entre les grandeurs et unités d'électricité et de magnétisme, Giorgi proposa d'introduire une nouvelle grandeur électromagnétique de base et une unité de base correspondante. La première proposition de Giorgi fut la grandeur "résistance électrique" ayant pour unité de base l'ohm, parce que cette unité était facile à réaliser. Pour des raisons théoriques, le choix se porta ultérieurement sur la nouvelle grandeur de base "courant électrique" ayant pour unité de base l'ampère. Ce système fut appelé système Giorgi ou système MKSA, pour mètre, kilogramme, seconde, ampère.
Ce ne fut pas avant 1938, c'est-à-dire 37 ans après la première proposition de Giorgi, que la CEI adopta finalement ce système à une réunion à Torquay, Royaume-Uni.
En 1948, la Conférence générale des poids et mesures (CGPM) décida d'étudier la possibilité de créer un système international d'unités pour tous les domaines de la physique et non seulement pour l'espace, le temps, la mécanique et l'électromagnétisme, déjà couverts par le système MKSA de Giorgi. Ce système élargi d'unités devait être fondé sur un système de grandeurs dont l'élaboration fut confiée à l'ISO/TC 12. Un premier projet fut présenté en 1954 à la CGPM, qui l'examina, puis adopta en 1960 le système international d'unités, SI. Le système MKSA était un sous-ensemble du système SI, qui fut élargi à la thermodynamique avec les nouvelles unités de base degré Kelvin, symbole °K, pour la température thermodynamique, et candela, symbole cd, pour l'intensité lumineuse. (Plus tard, le "degré Kelvin" fut remplacé par le kelvin, symbole K.) L'unité SI correspondante pour la température Celsius est le degré Celsius, symbole °C.
Voila, c'est tout, si vous êtes arrivés jusqu'ici toutes nos félicitations, et si en plus vous arrivez à en retenir des morceaux choisis pour briller lors des conversations qui meublent les pots de fin d'année alors là, vous aurez droit à notre sincère admiration.
LES ANNALES AMÉRICAINES de la Recherche Improbable (HotAIR), rejeton du Journal des résultats non reproductibles, attribuent chaque année, en présence de vrais lauréats des prix Nobel, une kyrielle de prix comiques pour des recherches «qui ne peuvent pas et qui ne doivent pas être reproduites».
La soirée de remise des prix s'est tenue le 7 octobre 2005 à Boston.
Cette année, le prix IgNobel de physique est allé à John Mainston (université d'Adélaïde) : il dirige une expérience démarrée en 1927 où un bloc de goudron congelé descend peu à peu dans un tuyau, à la vitesse d'une goutte tous les 9 ans !
Greg Miller,
de Oak Grove (Missouri)
reçoit l'IgNobel de Médecine pour l'invention des
indispensables testicules artificiels pour chiens (disponibles en 3
tailles).
Claire Rind et Peter Simmons se partagent l'IgNobel de la paix, pour l'enregistrement de l'activité de neurones de criquets stressés, forcés de regarder des extraits de La Guerre des étoiles !
Le prix de l'Economie va à un chercheur du MIT, Gauri Nanda, pour cette invention parfaite d'un réveil-matin qui, à l'heure dite, sonne et s'enfuit à toutes jambes !
Enfin, l'IgNobel de Chimie récompense Edward Cussler et Brian Gettelfinger (université du Minnesota) pour avoir résolu la question théorique cruciale suivante : l'homme nage-t-il plus vite dans l'eau ou dans un bain de sirop ?
Je me suis replongé avec délice dans les fondements de la pifométrie . Il y manque un article sur certains outils de mesure comme "j'ai la mesure dans l'œil" ou "j'ai le compas dans l'œil".
Il doit y avoir aussi des implications de la pifométrie en philosophie où la démonstration d'une thèse passe souvent par l'utilisation de la référence indéniable à des propos d'illustres inconnus. Je pense en particulier à :
* "à mon avis" qui est moins implacable que "à mon humble avis".
* "personnellement, je crois que" qui est une invitation expresse à se rallier au panache blanc de la pensée du penseur, qui peut, bien entendu, être infirmier mais que l'on qualifiera alors de panseur-penseur, mais ce n'est pas obligatoire.
* "Je pense donc je suis" qui implique, par dégât collatéral, que "si il pense, nous suivons" ou "je pense donc je pue" qui est dû qu'à un excès de sudation suite à une réflexion intense.
Dans l'espoir fou que ces considérations folles soit prises en compte dans le répertoire farfelu de la science pifométrique, veuillez croire, cher Maître, dans l'expression de mon humilité la plus orgueilleuse.
Herr
Professor Abuzin
Réponse de l'ENSIP : nous sommes très honorés, cher Professor Abuzin, de voir que vous ayez pensé à l'ENSIP pour lancer un débat permettant d'envisager la création d'un cursus de Pifométrie appliquée au domaine de la Philosophie et nous espérons que la Maison de la Sagesse à laquelle vous collaborez déjà vous laissera le loisir de faire profiter nos étudiants de votre enseignement.
Le Professeur André-Yves Bourgès, enseignant à l'ENSIP et par ailleurs spécialiste de l'hagiographie bretonne nous informe de son action au sein de l'E.N.S.N dont nous vous invitons à consulter le site sans plus tarder.
Vous voudrez bien excuser mon long silence ; mais vous aurez sûrement appris que j'ai profité de l'année sabbatique que vous m'aviez généreusement octroyée pour rejoindre, au titre de professeur associé, le campus d'une autre prestigieuse École Nationale Supérieure, celle de Nouilliculture (E.N.S.N), où j'ai pu dispenser pendant ces derniers mois un enseignement de pifométrie appliquée, dans le cadre d'un module spécifique consacré au développement des techniques de nano-nouilliculture.
A cette occasion, j'ai été invité par des collègues américains à venir apporter mes lumières aux techniciens de la NASA, démarche dont vous avez pu constater les effets lors du dernier vol de la navette spéciale et tout à loisir apprécier les approximations remarquablement pifométriciennes dont ces techniciens et la presse toute entière nous ont alors gratifié.
Naturellement, c'est avec grand plaisir que je m'apprête à rejoindre l'équipe pédagogique de l'ENSIP à la prochaine rentrée scolaire, tout en gardant désormais des liens privilégiés avec l'ENSN
http://ecole-superieure-de-nouilliculture.blogspot.com/
Bien cordialement
André-Yves Bourgès
La Pifométrie était présente en Avignon à l'occasion du festival Off !
Un passage éclair, le temps d'une conférence Jeudi 21 juillet 2005 à 23 h.
L'assemblée, composée essentiellement de professionnels du spectacle et de la Pifométrie, a longuement applaudi cet exposé, nouveau pour les un, apparemment satisfaisant les autres plus érudits.
Le cycle de conférence se poursuit avec d'autres dates prévues :
- Le 12 Août à Vernoux en Vivarais (07),
- le Samedi 03 Septembre du côté d'Albon (26)
- le 09 Septembre à Massilly en Bourgogne.
D'ici là, je souhaite le meilleur été à toutes et tous
Luc CHAREYRON
La Hune du 15 juin 2005
Après avoir animé une première conférence le 15 avril 2005 à Tournon-Sur Rhône, Luc CHAREYRON nous informe de la poursuite de son cycle de vulgarisation de la science Pifométrique.
Vous constaterez que les habitants de la Drôme et d'Avignon sont des privilégiés car, à notre connaissance, il n'existe pas de programme similaire dans d'autres régions. L'ENSIP profite donc de cette occasion pour appeler tous les Pifométriciens de cœur à suivre l'exemple de Luc CHAREYRON qui s'est lancé courageusement dans une mission d'évangélisation Pifométrique nécessaire au maintien de l'équilibre mental de nos concitoyens bousculés par la crise de confiance que traverse notre pays.
Jean-Marie ROBERT
Comment vous raconter la deuxième conférence sur la pifométrie qui a eu lieu le samedi 4 juin à Saint Rambert d'Albon dans la Drôme devant un public nombreux et enthousiaste ?
Une fête ! Voilà, ce fut une fête !
Le cercle des adeptes ne cesse de s'élargir et l'écho de la cause pifométrique va grandissant.
C'est donc avec une grande joie que je vous annonce trois prochaines dates pour
« la conférence sur la Pifométrie » :
Je serais heureux d'accueillir tous membres, ou aspirants, de l'ENSIP.
N'hésitez pas à me faire signe par courriel à l'ENSIP qui fera suivre.
Les Anglo-Saxons ont créé un suffixe "ware" pour désigner divers composants informatique.
Par exemple
Les Francophones ont jugé utile de compléter ce vocabulaire informatique.
Et enfin, le plus important dans la conjoncture actuelle :
Un logiciel d'aide à la demande d'augmentation de salaire : un vatfaireware
Allez... oreware !!!
La Hune du 7 mai 2005, Didier Salzat nous signale l'oubli d'importantes unités Pifométriques de temps :
Mesure de temps oubliées :
- La fameuse "saint glin glin" dont je n'ai trouvé trace dans le corpus.
- Je suis beaucoup plus inquiet pour la fabuleuse et fatidique "date butoir"
- Autre mesure indispensable : "le temps de dire ouf"
- J'en ai fait la découverte il y 35 ans mais il m'étonne encore....Apprenez au cinéma, au théâtre, au concert ou dans un hall de gare en attendant quelqu'un...à savourer "les délices du quart d'heure poitevin".
Une soixantaine de personnes ont assisté à cet évènement animé par Luc CHAREYRON Ingénieur diplômé de l'ENSIP. L'enthousiasme des spectateurs et l'accueil absolument dithyrambique qu'ils ont réservé à cette conférence a été formidable.
Le cercle des connaisseurs de la Pifométrie s'est élargi et enrichi de nombreux adeptes hier soir.
La Hune du 1er mars 2005, la pifométrie bientôt normalisée.
" Dans la série de normes relatives aux unités et symboles, le présent document aurait parfaitement sa place si les rigoristes forcenés de tous poils prenaient davantage conscience de l'existence de leur nez plutôt que ce celle de leur nombril. ". Telle est l'analyse figurant à la première page du projet de norme NF UNM 00-000 " Grandeurs et unités Système d'unités pifométriques " en cours d'enquête sur le site de l'UNM (date de fin : 31 mars 2005).
Vous y trouverez entre autres la définition de la palanquée, la tapée, la flopée mais également celle du cheval près, de la broutille et du pétaouchnock.
Ce document représente la synthèse des différentes éditions successives et des nombreux commentaires et propositions reçues depuis janvier 1993, date de la première édition ; c'est une version corrigée et enrichie sur la base d'un bénévolat émérite et méritoire.
Télécharger le projet de norme NF UNM 00-000
La Hune du 14 janvier 2005 : Renversant :
Lire l'article en anglais
"Tumbling toast, Murphy's law and the fundamental constants" à :
http://ourworld.compuserve.com/homepages/rajm/toast.htm
Résumé en français de cet article.
Le théorème de la tartine de beurre :
S'il est une opinion communément répandue dans le public c'est bien que les lois de Murphy, aussi dénommées théorème de l'emmerdement maximum dans la version française (Si quelque chose peut aller de travers, cela ira de travers) expliquent le fait qu'une tartine de beurre qui tombe de la table atterrit toujours avec la face beurrée en dessous.
La plupart des scientifiques rejettent cette croyance qu'ils considèrent comme ridicule.
Des expériences conduites par la BBC en 1993 dans le cadre de ses émissions scientifiques étaient par ailleurs non pertinentes en ce sens qu'elles consistaient à lancer les tartines en l'air ce qui n'est pas du tout la façon normale de faire pour une tartine qui a décidé d'échapper au bol de café au lait.
Une modélisation de la chute de la tartine de beurre représentée comme un objet fin, rigide et à la surface rugueuse permet de vérifier qu'en effet la tartine atterrit toujours avec la face beurrée en dessous, essentiellement parce que le couple gravitationnel exercé sur la tartine au moment où elle bascule de la table n'est pas suffisant pour ramener la face beurrée vers le haut avant d'atteindre le sol.
Les lecteurs non scientifiques voudrons bien noter que cela n'a rien à voir avec une traînée aérodynamique de la face beurrée de la tartine. Il s'agit seulement de l'effet de la gravité plus un peu de friction.
Si la table avait une hauteur d'environ trois mètres la tartine de beurre aurait le temps d'accomplir une rotation complète et donc d'atterrir sur la face non beurrée.
Pourquoi les tables ne sont-elles pas plus hautes ? Simplement pour s'adapter à la taille des êtres humains.
Pourquoi les êtres humains ne sont-ils pas plus grands ? Le système de liaisons chimiques de la carcasse de l'être humain implique qu'un bipède, créature essentiellement cylindrique, ne saurait mesurer plus de trois mètres de hauteur car, au-delà de cette taille, la moindre chute provoquerait une énergie cinétique telle qu'elle pourrait provoquer la rupture des liaisons chimiques de la boîte crânienne.
Cette limite de taille des humains impose une limite de hauteur pour les tables qui, ne pouvant pas dépasser 1,50 mètres, ne sont pas assez hautes pour empêcher les tartines beurrées d'atterrir du mauvais coté.
La formule permettant de calculer la taille maximum des humains comprend trois constantes fondamentales de l'univers :
La première, la constante électromagnétique des structures fines, détermine la force des liaisons chimiques dans la boîte crânienne pendant que la seconde, la constante de gravitation des structures fines, détermine la force de la gravité. Et enfin, le "rayon de Bohr" dicte la dimension des atomes constituant le corps.
La valeur précise de ces trois constantes fondamentales ont été fixées à la naissance de l'univers, juste après le big bang. En d'autres termes, une tartine beurrée tombe de la table et atterrit sur la face beurrée parce que les lois de l'univers sont ainsi faites.
Ayant fait cette découverte sur la vraie nature de notre univers, il nous est apparu important de donner quelques pistes pour éviter ce phénomène autant que faire ce peut.
Manger sur une table de trois mètres de haut, couper les tartines en tout petits morceaux, mettre le beurre sous la tartine, attacher la tartine sur le dos d'un chat qui sait comment retomber toujours sur ses pattes etc. etc.
À vous, chers lecteurs férus de Pifométrie, d'imaginer d'autres solutions.
Lire l'article en anglais
"Odd Socks: a combinatoric example of Murphy's Law" à :