ARCHIVES DES HUNES 2004 DE l'ENSIPif


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La Hune du 4 octobre 2004 par ANDRÉ-YVES BOURGÈS
Dans le domaine de l'économétrie pifométricienne, dont j'enseigne les rudiments à nos élèves-ingénieurs de l'ENSIP, il est une ou deux grandes Institutions mondiales dont la vocation est de publier de temps en temps des "Indices de Confiance". La publication de ces indices est attendue avec anxiété par les "Acteurs des Marchés", qui ajustent et corrigent leurs positions en fonction du ratio de Confiance calculé par les Institutions concernées.

J'ai déjà eu l'occasion de faire référence à l'anecdote bien connue du pionnier américain et de l'Indien Peau-Rouge : le premier demande au second si, à son avis, l'hiver sera froid ; "très froid" répond l'indigène, ce qui encourage le pionnier à couper du bois. La question est plusieurs fois reposée à l'Indien, qui se fait de plus en plus affirmatif et redondant; à chaque fois le pionnier procède à de nouvelles coupes de bois. Finalement le pionnier finit par poser la question de confiance : "Au fait, comment sais tu si l'hiver sera froid ?" ; et l'autre de répondre : "Quand homme blanc couper beaucoup du bois, hiver très froid".

On peut suggérer que soit posée le même type de question aux Institutions qui cotent la Confiance mondiale : nul doute que sera mis à jour à l'occasion de leur réponse un exemple éclatant de PAPES (Pifométrie appliquée aux Phénomènes Économiques et Sociaux). 


La Hune du 3 octobre 2004

En matière de lutte contre le terrorisme, les stratèges militaires chargés de l'élimination physique des cibles identifiées ont mis au point un théorème internationalement connu comme le "théorème de GAZA".

Si l'on pose :


Hune du 15 septembre 2004

À la fin du dix neuvième siècle on se soignait déjà en ayant recours à des méthodes que la pifométrie moderne ne renierait pas.

Nous avons reçu d'Henri Canillac le texte suivant qui décrit les méthodes, parfois sportives, utilisées par nos ancêtres pour se débarrasser des Verrues :

Une difformité également très répandue, ce sont les verrues. Hommes et femmes s'efforcent à les faire passer, employant à cela les moyens les plus divers.

Les uns prennent une pomme qu'ils font pourrir dans du fumier de cheval; puis, lorsqu'elle est pourrie, ils en frottent leurs verrues trois fois par jour, le matin, au lever du soleil; à midi, quand sonne l'Angélus, et au coucher du soleil : ceci pendant cinq jours. Le cinquième jour, au coucher du soleil, les verrues doivent avoir disparu.

D'autres mettent dans un vieux porte-monnaie autant de petites pierres en forme de lentilles qu'ils ont de verrues et ils posent ce porte-monnaie au milieu de la rue : la personne qui le ramasse attrape les verrues.

Je puis vous indiquer quantité d'autres remèdes encore :

L'écume d'eau courante est également très bonne, mais il faut l'avoir trouvée sans la chercher, sans même y penser.

Hune du 10 août 2004 : Le jargon Internet .

Comme tout un chacun, les étudiants de l'ENSIP utilisent des termes de jargon dont le sens échappe parfois aux générations antérieures.

Pour comprendre le jargon du vingt et unième siècle nous vous recommandons la visite du site : http://www.linux-france.org/prj/jargonf/

Trois exemples de définitions du jargon de l'internet :

Neuneu n.m.

(Sociétal et Internet) Généralement un individu vaguement simiesque, monocouille et hydrocéphale qui est pris de contractions orgasmiques et séminalement productives dès lors qu'il aperçoit au travers de son butineur de l'internet de zoulies animations de couleur en hachtéhèmèle. Il arrive de plus très souvent que ces specimens presqu'hominiens essaient d'envoyer des images ou d'écrire eux aussi en hachtéhèmèle, dans un accès irrépressible de masturbation bonoboesque... 

Newbye (prononcer niou-baille) n. m.

[Internet] Quelqu'un de nouveau, sur le réseau. On rencontre aussi « newcomer ». Un nouveau-venu, quoi... Qui ne sait rien et fait toutes les erreurs possibles et imaginables.

Geek n. m. péj.

[société] Fou taré d'informatique, tout comme le nerd. Typiquement, il est binoclard, avec des boutons, et théoriquement sans petite copine (il ne sait d'ailleurs pas exactement ce que ça peut bien être).

Attention, ça se prononce « Guik » chez les puristes. À l'origine, le terme était péjoratif, contrairement à nerd qui était, lui, positif. Mais les deux mots semblent avoir sérieusement inversé leurs sens dans l'usage courant.

Lien :  http://www.copinedegeek.com


La Hune du 02 août 2004 :Réflexions sur le système métrique pour vos vacances à la mer :

Si comme moi vous prenez le bateau pour vous rendre, par exemple, à l'Île d'Ouessant (magnifique au demeurant) il est important de savoir que le système métrique n'aura plus cours dès lors que vous aurez quitté la terre ferme.

En effet, les marins parcourent toujours des milles marins (nautical mile)

Note orthographique : Mille peut aussi être écrit mile en français et, contrairement au mot mille pris dans le sens 10 x100, il prend un s au pluriel : Dix milles à pied, ça use les souliers, vieux proverbe suédois.

Les différents milles ou miles:

Ces gens-là, les marins et les aviateurs, tous férus d'unités exotiques, utilisent aussi le noeud comme unité de vitesse équivalant à un mille marin à l'heure (les marins ont toujours su faire des noeuds, c'est bien connu).

Anecdotique :

Le mille romain valait mille double pas, soit 1472,5 m, mais on ne l'utilise plus aujourd'hui bien que celà pourrait être une mesure utile aux randonneurs.

Pour tout savoir sur le système de mesure des romains cliquer ici : http://fr.wikipedia.org/wiki/Unités_de_mesure_romaines

D'aucuns pourraient penser que les anglo-saxons ignorent tout du système métrique, billevesée, ils méprisent tout simplement ce système diabolique parce que cartésien, quoique...

L'adoption du système métrique avait été décidée par le congrès des États Unis d'Amérique lors de l'indépendance en 1776 mais cette belle résolution est restée lettre morte, sauf pour les cylindrées des moteurs de voiture qui s'expriment en litres le plus souvent et les masses volumiques des matériaux qui s'expriment en grammes par centimètres-cube comme chez nous.

Il faut aussi savoir qu'à partir du dixième de millième de pouce les mécaniciens de précision yankees adoptent le micron, symbole µm (on devrait dire micromètre) et, pour les plus petites dimensions le nanomètre ...

Par contre, nous autres Européens civilisés et "système métriqués" avons quand même conservés tous nos tuyaux d'eau et raccords filetés idoines en pouce (et pour faire plus simple, c'est pas le diamètre du tuyau qui compte mais celui du trou qu'il y a dedans), sans oublier les roues de nos voitures et de nos VTT ainsi que la diagonale de nos écrans informatiques (pas celle des télé. par contre) qui sont aussi toujours mesurées en pouce.

 


 

La Hune du 18.06.2004, Frédéric CHOTARD, ancien capitaine au long cours et Professeur Émérite de Pifométrie Appliquée nous a adressé l'appel suivant :

Monsieur le Directeur,

la France va mal. La technocratie triomphe partout, avec son cortège de normes et de règles rigoureusement standardisées. L'influence des décideurs européens grandit chaque jour, et il ne faut plus se cacher la terrible vérité : la pifométrie française est en danger.

Qu'en restera-t-il, en effet, lorsque les unités de mesure seront communes à 25 pays d'Europe? Comment garder la précision des systèmes pifométriques locaux?

Un exemple doit suffire : les BALLES pifométriques ont d'ores et déjà disparu de notre cher pays. Le "C'a m'a coûté mille balles" (où 1000 BALLES PIFO (BP) était compris entre 85 et 115 FRANCS FRANCAIS (FF)) est devenu "C'a m'a coûté 152,4 Zeuros".(1)

Seuls, face à cette menace, les artisans français sont en lutte.

Mais qui répercute leur juste combat? Soyons honnêtes : personne. Le silence des médias, en particulier, est assourdissant.

Et pourtant, jour après jour, le combat des artisans se poursuit. Essayez par exemple de solliciter la présence d'un plombier pour réparer un robinet défectueux chez vous : l'honnête travailleur vous répondra par la formule pifométrique secrète "Je pourrais éventuellement en fin de semaine", qui signifie que son Jour d'Intervention (JI) est calculable par rapport au Jour Annoncé (JA) par la formule JI > JA + 15.

Ainsi, si JA = 2 juin, on sait que JI > 17 juin. Ce qui permet par exemple de partir en vacances, ou de réparer son robinet soi-même. Allons-nous abdiquer ces précieuses libertés?

Les Devis Pifométriques (DP) risquent également de disparaître, faute d'un effort sans cesse renouvelé de nos braves artisans, véritables hussards de nos traditions millénaires. On se souvient encore avec émotion du Devis Pifométrique des travaux du Tunnel sous la Manche, où l'action concertée de milliers d'artisans et bâtisseurs français était parvenue à un coût réel des travaux (CRT) égal à 568,47 fois la valeur du Devis Pifométrique! Il faut reconnaître qu'en cette occasion, l'assistance des pifométreurs britanniques avait considérablement participé du splendide résultat final.

Pour conclure, Monsieur le Directeur, vous dont les travaux font autorité, je vous enjoins de vous associer à cette juste lutte et de soutenir l'artisan français.

P.S. Tout soutien financier est évidemment essentiel. N'hésitez pas à m'adresser directement vos chèques, espèces, bijoux de valeur etc, que je m'empresserai de reverser à la cause. (Cpte disponible sur Banque Générale de Genève n°65465-8728)

 

FC

(1) Remarque didactique du bibliothèquaire de l'ENSIP :

L'euro a posé et pose toujours des problèmes de liaison euphonique à nos concitoyens.

En effet, la règle usuelle de liaison qui dispose que l'on peut faire entendre par la prononciation la dernière consonne du mot précédent, habituellement muette, avec la voyelle initiale du mot suivant ne s'applique pas, semble-t-il, à l'euro qui se prononce toujours zeuro, quelque soit la consonne qui le précède.

En effet, s'il est admis qu'on prononce bien "centant" et non "cenzans" pour lire à haute voix "cent ans", nous avons tous remarqué que pour la grande majorité de nos concitoyens, "cent euros" se prononce "cenzeuros" pour mieux faire ressortir le "t" final de cent sans doute, alors que "deux cents euros" se prononce aussi "2 cenzeuros".

Il s'agit bien là d'une manifestation supplémentaire du génie pifométrique français qui a trouvé ainsi un moyen de démontrer que son particularisme culturel est réellement insoluble dans la règle normative.


La Hune du 12.06.2004, Michel ROBERT de MEGÈVE nous a fait parvenir l'information suivante :

Sleon une édtue de l'Uvinertisé de Cmabrigde, l'odrre des ltteers dnas un mtos n'a pas d'ipmrotncae, la suele coshe ipmrotnate est que la pmeirère et la drenèire soit à la bnnoe pclae. Le rsete peut êrte dnas un dsérorde ttoal et vuos puoevz tujoruos lrie snas porlblème.

C'est prace que le creaveu hmauin ne lit pas chuaqe ltetre elle-mmêe, mias le mot cmome un tuot.

La peruve...

Arlos ne veenz puls m'ememdrer aevc les corerticons otrahhgropqiues.

Remarque de la rédaction : dans l'europe à vingt cinq ça va certainement simplifier les traductions...


La Hune du 25 avril 2004

Jacques ROUXEL, créateur des Shadoks, est mort le dimanche 25 avril 2004.

"Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?"

"Quand on ne sait pas où l'on va, il faut y aller et le plus vite possible".

"S'il n'y pas de solution, c'est qu'il n'y a pas de problème."

"Pour qu'il y ait le moins de mécontents possible, il faut toujours taper sur les mêmes."

"La plus grave maladie du cerveau, c'est de réfléchir."


La Hune du 15 avril 2004 

Au commencement Dieu créa le digit. Il prit ensuite huit digits pour créer un octet.

Or, la mémoire était vide ; seuls les crayons et les gommes couvraient la surface du bureau.

Dieu sépara alors le zéro et le un, et il vit que cela était bon.

Dieu dit : que les données soient ! Et il en fut ainsi.

Et Dieu dit : Plaçons les données dans leurs lieux respectifs. Et il créa les disquettes, les disques durs et les CD-ROM.  Mais le logiciel n'existait pas encore.

Alors Dieu créa les programmes ; grands et petits. Dieu leur dit : Allez et multipliez-vous, remplissez toute la mémoire.

Dieu dit alors : je créerai le programmeur. Et le programmeur créera de nouveaux programmes et gouvernera les ordinateurs, les programmes et les données.

Dieu créa le programmeur, et il le mit dans le centre de données. Et Dieu montra au programmeur le répertoire et lui dit : Tu peux utiliser tous les volumes et sous-répertoires, mais n'utilise pas Windows.

Alors Dieu dit : Il n'est pas bon que le programmeur soit seul. Il prit un OS du corps du programmeur et il créa une créature qui regardait le programmeur, qui admirait le programmeur, qui aimait les choses faites par le programmeur.

Dieu nomma la créature "Utilisateur". Il laissa le programmeur et l'Utilisateur nus dans le DOS, et il vit que cela était bon.

Mais Bill était plus malin que toutes les créatures de Dieu. Bill dit à l'utilisateur : Dieu t'a-t-il vraiment dit de ne pas utiliser tous les programmes ?

L'utilisateur répondit : Dieu a dit que nous pouvions utiliser n'importe quel programme et n'importe quel bloc de données, mais il nous a dit de ne pas utiliser Windows, parce que nous pourrions mourir.

Et Bill dit à l'utilisateur : Comment peux-tu parler de quelque chose que tu n'as même pas essayé ? Dès que tu utiliseras Windows tu seras l'égal de Dieu. Tu seras capable de créer tout ce que tu voudras, rien qu'en touchant la souris.

Et l'utilisateur vit que les fruits de Windows étaient meilleurs et plus faciles à utiliser. Il vit aussi que toute connaissance était inutile, puisque Windows pouvait la remplacer. Alors l'utilisateur installa Windows dans son ordinateur ; et il dit au programmeur que cela était bon. Le programmeur commença à chercher de nouveaux pilotes.

Alors Dieu lui dit : Que cherches-tu ?

Le programmeur répondit : je cherche de nouveaux pilotes, parce que je ne peux pas les trouver dans le DOS.

Dieu répondit : qui t'a dit que tu avais besoin de nouveaux pilotes, n'aurais-tu pas utilisé Windows par exemple ?

Le programmeur lui répondit : C'est Bill qui nous l'a dit.

Alors Dieu dit à Bill : Pour ce que tu as fait, tu seras haï par toutes les créatures, et l'utilisateur sera toujours mécontent de toi. Pire encore, tu seras condamné à ne jamais vendre que Windows.

Dieu dit encore à l'utilisateur : pour ce que tu as fais, Windows te trompera et consommera toutes tes ressources ; et tu ne pourras acheter que de mauvais programmes que tu utiliseras dans la douleur ; et tu seras toujours sous la tutelle du programmeur.

Dieu dit enfin au programmeur : pour n'avoir pas écouté l'utilisateur, tu ne seras jamais heureux. Tous tes programmes seront farcis d'erreurs, tu crouleras sous les fiches de bugs et tu seras condamné à les corriger et à les recorriger jusqu'à la fin des temps.

Dieu les expulsa tous du centre de données et il en bloqua la porte avec un mot de passe.

Puis Dieu se ravisa et se dit qu'il n'était pas juste que tous soient punis pas la faute d'un seul.

Alors il créa la pomme (Mac) pour narguer Bill, et le pingouin (Linux) pour libérer les hommes.

 

La Hune du 24 février le Mongol Fier nous a envoyé un essai savant sur les parallèles et la Pifométrie.

Fichier au format PDF à télécharger en cliquant sur son buste :


La Hune du 10 février 2004 Jean DUFFOURD nous a adressé ce courriel :

La définition que vous donnez d'une unité pifométrique pourtant très répandue me semble en partie du moins erronée.

Ou bien cette grandeur n'appartient-elle pas aux unités pifométriques dans la mesure ou elle semble tout à fait caractérisée.

En effet la "chiée" ne peut avoir pour valeur que 11, puisque "11 fait ch...".

N'y aurait-il pas là matière à revoir vos travaux sur le sujet ?

Cordialement.

Réponse de l'ENSIP : M. Jean DUFFOUR qui a parcouru attentivement les définitions proposées à la page "Pifométrie" se réfère à l'extrait suivant du paragraphe 6 concernant les unités de quantité.

" Mais l'unité la plus connue des francophones est une unité qui, bien qu'étant dans toutes les bouches, ce qui étant donné son étymologie scatologique est quand même déplaisant, est aussi l'unité la plus utilisée dans le langage courant et ne sera pas ici désignée tant elle est connue. Utilisée seule elle évoque déjà des multitudes, avec son préfixe "Méga c...." elle évoque alors une ampleur galactique."

La question de savoir si l'unité de quantité "la ch.." a pour seule et unique valeur "onze" mérite d'être posée et nous lançons un appel à la communanuté scientifique pour valider ou infirmer cette hypothèse.