ARCHIVES DES HUNES 2003 DE l'ENSIPif


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La Hune du 13 décembre 2003, l'équipe des "chercheurs Patagons" nous faisait parvenir cette étude :

Pifomètre et orientation ou en voiture Simone.

Communiqué : une équipe de chercheurs Patagons vient de démontrer après de longues et périlleuses études que le Pifomètre remplace avantageusement le sens de l'orientation.

Remarque : cette découverte est le résultat d'une recherche appliquée reproduite de nombreuses fois avec toujours le même succès.

Dédicace : l'ensemble de ces travaux est dédié à un illustre prédécesseur M. Jacques Perret, qui prouva en son temps que pour appareiller pour le Zipangu il est nécessaire de mettre le cap sur Santander. Bon vent.

Attention : nous vous joindrons ultérieurement les pièces justificatives essentiellement constituées de frais de bouche.

Préalable 1 : cette étude a permis de mettre en évidence qu'un itinéraire a besoin d'un point de chute sans quoi on risque d'aller nulle part, voire ailleurs.

Préalable 2 : contrairement aux idées reçues le moyen de locomotion n'a aucune importance mais nous conseillons fortement à tous ceux qui désirent expérimenter le Pifomètre l'achat d'une BX diesel break modèle 1984; mais le char à bœufs, la chaise à porteurs ou la 2 CV pourraient tout aussi bien être utilisés.

Préalable 3 : attention, le motif du déplacement est un élément important dans l'efficacité du Pifomètre et les scientifiques Patagons ont exploré deux voies même si une troisième est tout à fait envisageable. Comme quoi même les mathématiques peuvent être analysées sous l'angle du Pifomètre.

a) Première voie : Les routes du foie gras dans le Périgord.

b) Deuxième voie : En allant tuer le cochon dans l'Aveyron.

c) La troisième voie qui est à l'étude s'intéressera aux chemins de la batteuse dans le Morvan.

Posons maintenant l'axiome qui méritera peut-être quelques commentaires :

(Balade / Pifomètre) + (Apéritifs / Aveyron) = Amitiés fidèles 2

Mode d'emploi du Pifomètre (à partir de la voie n°2).

Préambule : Après un briefing nocturne chez Denise, où le haricot de mouton et le Brouilly sont remarquables, pour affiner les points d'organisation, le rendez-vous est fixé à 6h 30 gare du Nord à l'hôtel des voyageurs. Le sandouiche aux harengs et la Météore marquent le début de l'expérience. En effet le Pifomètre s'alimente en solides et en liquides.

1° étape : Prendre le périphérique les yeux fermés ou bien les doigts dans le nez.

2° étape : Refuser la dictature de la ligne droite. En effet ce n'est pas la longueur qui compte mais l'envie d'arriver et cela c'est vérifié dans de nombreux domaines. Passé les "100 bornes", suivez toutes les pancartes de villes que vous ne connaissez pas. Nous conseillons le P.M.U. de Cosnes sur Loire où le coup de blanc et le Bonus 3 sont acquis d'avance.

3° étape : Cherchez un chemin vicinal et un troupeau de vaches. Important n'oubliez pas de pisser le vent dans le dos car le Pouilly est diurétique et il faut parfois laisser le temps au temps. En profiter pour s'enquérir du déjeuner mais évitez d'aborder les problèmes d'itinéraires .

Face au rythme de sénateurs des bestioles, appliquez les principes de la cavalerie. Fixer, déborder, réduire. (Saumur bienvenue).

4° étape : À partir de là, tous les choix de parcours doivent vous mener à Vézelay, éventuellement à LA Chaise Dieu. Dans le cas contraire revenir à l'étape n° 1.

La 5 ème étape est complètement irrationnelle mais fort amusante car en plus de la rigueur scientifique le Pifomètre s'apparente au poil à gratter. En effet entre le 89 ( L'Yonne ) et le 12 ( L'Aveyron ) s'intercale le 17 (Les Charentes Maritimes ) . À ce niveau de l'étude pas besoin de microscope pour sentir l'iode des parcs à huîtres. À notre avis la meilleure table est Chez Gaby à la Tremblade mais toutes les initiatives sont acceptables car seules les huîtres sont obligatoires, le nombre, le prix et l'ostréiculteur restent à l'entière fantaisie des expérimentateurs.

Annexe : ne pas oublier l'endroit où est garée la bagnole ; c'est important pour rallier l 'Aubrac

6° étape : Arriver à l'heure pour tuer le cochon (n'importe quel lundi matin à 7 heures entre décembre et avril) sinon la pauvre bête risque de continuer à vivre dans sa soue alimentée de châtaignes, de petit lait et de patates écrasées.

Je vous passe la caillette car à l'écrit ça n'a aucun goût, mais poêlée avec du pain rassis et du Chirouble... et cela grâce au Pifomètre, vous allez passer un bon moment de gastronomie rurale.

À ce moment de l'expérimentation vous n'êtes pas les deux pieds dans la sentinelle; en effet il faut rentrer.

Heureusement le Pifomètre prévoit plusieurs solutions.

a) Le doigt dans le vent et vogue la galère.

b) Relire "la traversée de Paris". Même si ça ne sert à rien pour l'itinéraire, ça reste toujours un doux moment de lecture.

c) Poster une lettre et suivre le facteur. Attention il faut prévoir de changer de monture, la mobylette jaune reste de rigueur en province.

d ) Passer par la Croix Rousse mais la balade n'est pas gratuite. Cet aspect du Pifomètre se calculant en anciens francs, l'euro n'est pas significatif. Nous connaissons des chercheurs Patagons qui ont payé en Bons de La Semeuse et en tickets Félix Potin.

e) Enfin prévoir au retour une légère gueule de bois, qu'on appelle aussi en Patagonie le mal des transports.

 

Cher Monsieur comme vous pouvez le constater la découverte est de taille et à la mesure exacte du Pifomètre et j'espère qu'elle vous permettra dorénavant de voyager dans les meilleures conditions.

L'équipe de scientifiques est constituée du docteur Pierre Rabian, de M. Moret des établissements Moret, de M. Clovis Pichu moins connu sous le patronyme de François Mimaud et Christophe Robbé.

Comme tout bon banquet ne gâchons pas la fin et je nous souhaite sourire pour que plus tard nos rides soient bien placées.

 


La Hune du 8 novembre 2003 par André-Yves Bourgès.

Il me semble qu'il manque, parmi les hautes autorités morales et scientifiques dont se réclame notre École, le nom du toujours regretté Fernand Raynaud qui, pour nombre d'entre nous, a facilité, au travers de ses immortelles leçons inaugurales, l'acquisition des fondements mêmes de la pifométrie. Ainsi en est-il de la mesure du temps militaire, selon les éléments d'information fournis par le manuel de l'artilleur : à savoir que, pour refroidir après avoir tiré un obus, le fût du canon met "un certain temps".

Un "certain temps" : quoi de plus précis, de plus adéquat et de plus rassurant ? Aucun doute, la tournure d'esprit qu'imprime le port du képi demeure un modèle pour nos jeunes générations, malheureusement frustrées désormais de l'expérience inoubliable du service militaire dont les plus anciens d'entre nous ont jadis fait leur miel.

Je suggère en conséquence à l'équipe pédagogique de notre École de proposer une option d'enseignement pour tout ce qui a trait au monde disparu du jargon des biffins et autres Bidasses : avec un inventaire de la superbe collection de termes relatifs au temps perdu dans les casernes et au comptage des "Père Cent" et autres paliers chronologiques qui rythmaient la durée du service militaire.

 

Réponse de l'ENSIP :

Encore un pan entier de notre culture nationale largement inexploré "la pifométrie militaire au temps de l'homo casernus" une monumentale partie de notre culture en péril depuis la fin de la conscription.

Comme le propose très justement André-Yves BOURGÈS, nous devons commencer ce devoir de mémoire en inventoriant les termes spécifiques employés jadis par notre ancêtre "Homo Casernus" et ensuite par son avatar moderne, "l'homme des casernes".

Amis Pifométriciens qui jadis avez pratiqué ce langage aujourd'hui méconnu, plongez dans vos mémoires pour y retrouver la trace de ce qui fût votre jeunesse et envoyez nous vos listes de termes et expressions concernant la pifométrie militaire.

 


La Hune du 7 novembre 2003 par Luc CHAREYRON.

Bonjour,

Parcourant avec délectation le brillant exposé sur les unité pifométrique, je m'interroge sur un paragraphe :

"Dans le système pifométrique il n'y a qu'une unité de vitesse mais elle est beaucoup plus élaborée que celles des systèmes classiques. Dans ceux-ci, en effet, la vitesse a pour équation aux dimensions LT-1.

Dans le système pifométrique, on envisage la vitesse du temps.

D'aucuns, sans réfléchir, nous objecterons que TT-1 , cela donne une grandeur sans dimension. Mais ils oublient qu'il y a T et T, temps et temps, le temps qui passe et le temps pour tout, de sorte que, bien avant Einstein, la pifométrie avait déjà envisagé la relativité du temps et en avait mesuré la vitesse d'écoulement"

Mais quelle est ici la signification du facteur L (en rouge) ?

Merci de votre réponse.

Réponse de l'ENSIP : Nous vous remercions de votre question qui nous permet de publier une réponse pour laquelle nous attendions une bonne question.

LT -1 c'est le quotient d'une distance L par le temps T mis à la parcourir, c'est la vitesse moyenne qui n'a pas l'air de se préoccuper beaucoup de la théorie de la relativité, pas plus d'ailleurs que de la vitesse d'écoulement du temps qui est une des bases de la vitesse dans sa définition Pifométrique.

Nous ne quitterons pas le sujet de la vitesse Pifométrique sans mentionner ici le «paradoxe du voyageur de Langevin» ou paradoxe des jumeaux.

Soit, dans l'espace ordinaire c'est à dire non pifométrique, deux voitures identiques A et B, livrées à Prades, leurs compteurs marquant zéro kilomètre, et retrouvons-les à Dunkerque, l'une, A, ayant pris la route la plus courte conseillée par viamichelin.com à travers le Massif central, l'autre, B, ayant suivi un demi-tour de France, le long des Pyrénées, de l'Atlantique et de la Manche.

Lors de leur seconde rencontre, le compteur de la voiture A marquera 1 000 km et celui de B 1 500 km.

(Nota : on remarquera en passant que les abréviations de nom d'unités ne prennent JAMAIS la marque du pluriel ce qui, dans la présente démonstration, permet de ne pas confondre une distance avec une vitesse).

En outre, toutes choses égales d'ailleurs même si ça n'a pas grand chose à voir, les usures des deux voitures seront dans le rapport de ces kilométrages.

Soit, de même, deux jumeaux A et B se séparant en l'instant-point x1, y1, z1, t1 à partir duquel l'un décrira une droite et l'autre une courbe de l'espace-temps, ces deux trajectoires se recoupant en un second instant-point x2, y2, z2, t2, et les vitesses des deux jumeaux restant inférieures à c.

(Nota : "c" est le symbole de la vitesse de la lumière, symbole choisi car c'est l'initiale de "célérité" pour bien montrer que la vitesse de la lumière va encore plus vite que la vitesse ordinaire)

La corde et l'arc de courbe sont, par hypothèse, «du genre temps» ds2 < 0, ou dx2 + dy2 + dz2 < c2 dt2.

Dans l'espace-temps de Poincaré-Minkowski, comme dans l'espace d'Euclide, la corde et l'arc ont des longueurs inégales; mais, ici, l'arc est plus court que la corde. D'après un principe relativiste fondamental, dt2  strictement égal à - ds2/c2 est le carré du «temps propre vécu» par un mobile x, y, z, t.

Après des calculs savants que nous développerons pas ici, il apparaît donc que, les chronomètres des deux jumeaux remplaçant les compteurs kilométriques des deux précédentes voitures, le jumeau B, qui a subi des accélérations et ainsi décrit une courbe de l'espace-temps, a moins vieilli entre les deux rencontres que A, qui n'a subi que peu d'accélérations: disons que B a voyagé en astronef et que A est resté sur Terre. Les usures physiologiques des deux voyageurs sont dans le même rapport que les temps marqués à leurs chronomètres. En somme, dans sa thébaïde accélérée, B a converti en temps «gagné» tout le surplus de son parcours spatial, comme précédemment la voiture B avait converti en distance «perdue» tout l'excédent de son parcours «mal orienté».

Il faut signaler qu'en octobre 1971 une vérification spectaculaire du paradoxe des jumeaux en relativité générale a été réalisée.

Des horloges atomiques au césium placées à bord d'avions commerciaux à réaction ont été envoyés autour du monde par les vols réguliers, une fois vers l'ouest et une fois vers l'est, et leurs états ont été comparés à ceux d'horloges de référence restées à l'U.S. Naval Observatory.

La courbure de la trajectoire d'espace-temps de l'horloge liée à la Terre est, pour une altitude donnée, moins forte que celle de l'horloge volant vers l'est et plus forte que celle de l'horloge volant vers l'ouest.

En outre, dans le champ gravitationnel de la Terre, il faut tenir compte d'un effet d'altitude du vol (pratiquement le même dans les deux sens). Au total, le résultat mesuré a été parfaitement conforme à la théorie, aux erreurs expérimentales près.

Il n'y a raisonnablement aucun doute que les voyageurs accompagnant les horloges n'aient subi le même vieillissement : pour un tour du monde, les voyageurs volant vers l'ouest ont «perdu» 273 +/- 7 nanosecondes et ceux qui volent vers l'est ont «gagné» 59 +/- 10 nanosecondes sur les horloges restées à Washington pour des voyages ayant duré de 40 à 50 heures.

Imaginons qu'au départ de Washington les pilotes des avions étaient deux vrais jumeaux rasés de frais, les longueurs de leurs barbes comparées entre elles au retour seront dans le rapport précédemment indiqué.


La Hune du 14 octobre 2003 par Jam Confiture.

Bonjour,

Suite à une discussion dans un forum qui n'a rien à voir avec la pifométrie, j'avais employé l'expression "ça vaut son pesant de cacahuètes" pour parler d'une phrase à la fois absurde et amusante

Je me demandais si on pourait introduire une nouvelle gamme d'unités de mesure dans le domaine de l'absurde et pourquoi pas de la rigolade.

Un truc totalement absurde, un peu absurde, etc... ça se mesure!

Mais je n'ai pas encore pu établir d'unités à la fois suffisamment précises et floues, pour être introduites dans votre site

Il y a dans le domaine politique des expressions qui se rapportent à leur auteur (comme les "busheries" ou les "raffarinades") mais je vois pas comment on pourait utiliser ces mots comme unité.

On peut facilement dire une "connerie" (et c'est doublement pifométrique puisque ça dépend de qui l'a dite et de qui l'écoute)

On peut aussi faire la connerie, et là c'est pifométrique car on ne peut pas savoir si ça nuit à soi-même ou à un autre, ni même en quelle quantité c'est nuisible etc...

Dans l'attente de l'homologation du "pesant de cacahuètes", recevez mes salutations

Jam.

Réponse de la rédaction,

Cher M. Confiture, votre contribution qui vaut, bien entendu, son pesant de cacahuètes, ouvre une voie d'étude très intéressante dans un domaine encore largement à défricher.

À première vue, associer des expressions basées sur la déclinaison d'un nom (provisoirement ?) célèbre mais néanmoins passé dans le langage courant, avec des unités désopilantes peu paraître saugrenu.

Mais, en deuxième analyse, l'observation clinique des tentatives désespérantes de reculer les limites de l'absurde dans le monde de nos chers élus, mérite assurément une grille d'évaluation permettant de mesurer scientifiquement les efforts méritoires mis en œuvre pour se surpasser dans un domaine qui, lorsqu'on en a franchi les bornes, n'a plus de limites.

Puisse la publication de votre courrier déclencher une vague de suggestions en la matière de la part de nos visiteurs.

 


Éditorial du 26 septembre 2003:

Rien à se mettre sous la Hune depuis la fin de la canicule (1).

Pas le plus petit chouïa d'article à publier depuis fin août 2003, à croire qu'aucun de vous, chers contributeurs habituels et experts en remarques pifométriques, n'a réussi à résister à l'aoûtienne vague de chaleur.

À ce propos, si l'on parle volontier d'un froid de canard ou de loup, voire d'un froid de six Béries, quelles sont les expressions usuelles consacrées en matière de forte chaleur ?

On a déjà cité la chaleur de fournaise, ou encore la chaleur tropicale, ou même la très redoutable chaleur infernale, cette dernière expression ayant la plus grande espérance de vie car elle est, figurez vous chers lecteurs, aussi généreusement dispensée que très mal supportée jusque dans l'au-delà.

Vous connaissez sans doute d'autres expressions relatives à la chaleur et nous vous remercions par avance de les partager avec nous.

(1) Affirmation frappée d'obsolescence moins d'une heure après avoir été mise en ligne, voir l'article publié ci-dessous.

 


Les octets de l'éditorial ci-dessus n'avaient pas encore eu le temps de sécher que Christophe CHEVALLIER E.I.S.P., Expert International en Science Pifométrique, nous écrivait pour nous signaler que nous nous étions quelque peu embrouillé la plume dans nos produits scalaires pifométriques.

C'est donc bien volontiers que nous publions sa démonstration avant de procéder au nécessaire toilettage du chapitre concerné .

On peut lire sur le site de l'ENSIP :

Règle 1 : Le produit d'une unité pifométrique par un scalaire quelconque égale l'unité pifométrique initiale.

On lit aussi :

LE BOUT DE TEMPS est une unité classique utilisée aussi bien pour décrire le passé que pour prévoir l'avenir. On peut devoir attendre un bout de temps ou évoquer un événement qui s'est produit il y a un bout de temps. Sous multiple le petit bout de temps et multiple le bon bout de temps.

Or si le produit d'une unité pifométrique par un scalaire quelconque égale l'unité pifométrique initiale (cf. règle 1) aucune grandeur ne peut avoir de multiple et a fortiori de sous-multiple différente d'elle même.

Ainsi le seul multiple du bout de temps est le bout de temps, et le seul sous-multiple du bout de temps est aussi le bout de temps. À moins qu'un petit bout de temps ne vaille un bout de temps, et alors il vaut aussi un bon bout de temps. CQFD.

Bref je dirai donc simplement que le lemme (1) suivant découle de cette démonstration :

Lemme 1 : Une seule et même grandeur peut être représentée identiquement par tous les multiples et sous-multiples d'une unité pifométrique de même dimension (temps, longueur...)

Le Lemme 1 vient compléter la règle 3 en la rendant plus générale

La Règle 3 : "Une unité pifométrique peut représenter des grandeurs différentes selon les individus et cela n'a aucune importance." devient la Règle 3' : "Une unité pifométrique peut représenter des grandeurs différentes pas seulement selon les individus mais dans l'absolu, par construction même de la théorie". (Ce qui n'a pas plus d'importance que précédemment pour la santé mentale des individus éventuellement concernés pourrait-on ajouter. NDLR)

La règle 3' implique la règle 3, aussi est-elle plus générale, donc plus puissante, si tant est que la notion de puissance ne soit pas une unité pifométrique ;-)

(1) Pour nos lecteurs peu au fait du Langage Mathématique, le lemme est une proposition préliminaire dont la démonstration facilite celle du théorème qui suit.

Christophe CHEVALLIER

P.S. : tout ceci soulève une question non résolue :

"comment est-il possible de se prendre autant la gueule sur des conneries ?"

Réponse de la rédaction : Cette dernière question a déjà de nombreuses fois fait l'objet de débats au sein de notre école et, de l'avis général, il semblerait bien que l'Homme ne serait jamais aussi grand que lorsqu'il s'attaque aux défis inutiles.

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La Hune du 29 août 2003 : Mars au plus près de la terre :
 

Je ne sais pas comment était le ciel au dessus de vos têtes dans la nuit du 28 août 2003, mais il y avait de gros nuages noirs chargés de pluie (enfin) au dessus de l'ENSIP.

Comme la prochaine fois qu'un tel événement se produira ce sera, à un chouïa près dans 60000 ans environ, c'est rageant.

Nous sommes donc allé voir ce qu'avait vu Hubble qui lui est vraiment, à un très très gros poil près, bien au-delà des nuages.

Photos haute définition (jpg) et vidéo (Quicktime) en direct de Hubble, clic sur mars


La Hune du 22 août 2003

CANICULE, éditorial de rentrée :

Par André-Yves BOURGÈS , Maître de conférence à l'ENSIP :

 

André-Yves BOURGÈS

 

Visitez sa page perso : Histoire Médiévale et Hagiographie

 


 

La Hune du 12 juin 2003

CANICULE

En direct du bureau "d'étuve" de l'E.N.S.I.P : chaud devant!

Par cet été caniculaire les expressions savoureuses, à défaut d'être toujours chaleureuses, fleurissent sans arrosage (interdit de toute façon par arrêté préfectoral) et nous vous proposons d'enrichir de votre propre expérience le florilège de celles qui sont rapportées ici :

 

Depuis que nous sommes à Paris (un couple venu de la Guadeloupe) nous sommes tous les deux "canicule" car il fait vraiment plus chaud que chez nous.



La Hune du premier juin 2003

Un visiteur déçu par ce qu'il a vu sur notre site Pifométrique s'est fendu d'un courriel dépité par lequel il nous indique qu'il a trouvé le site "harchinul" (sic).

Réponse du directeur de l'E.N.S.I.P. :

Respectueux de l'orthographe et de l'opinion d'autrui nous feindrons d'avoir lu "archinul" et nous nous poserons simplement la question de savoir si l'élément archi, du grec arkhi, qui exprime à la fois la prééminence, le degré extrême ou l'excès et qui s'emploie librement pour former des adjectifs, est un élément pifométrique ou non.

Outre des noms tirés du grec ou du latin comme archidiacre, archevêque, archiprêtre concernant tous la hiérarchie ecclésiastique ou bien formés directement en français , archichancelier, archiduchesse (celle dont les chaussettes sont archisèches), archi, combiné avec des adjectifs est très productif en français familier, par exemple, archinul, archifou, archimou (ce dernier mot, frappé d'obsolescence depuis la commercialisation du viagra, a été remplacé par archidur)...

Nous pouvons donc tirer la conclusion que l'élément archi, de par la façon dont il exprime l'excès aussi bien que par la liberté qu'il apporte concernant les conditions de son utilisation est un élément qui appartient bien au domaine de la Pifométrie.

L'E.N.S.I.P remercie donc ce visiteur déçu qui, bien qu'alterpifométricien (du latin alter = autre donc une autre façon d'apprécier la Pifométrie), nous a fait redécouvrir un terme oublié de notre enseignement Pifométrique.

 

La Hune du 26 mai 2003

Suite à ses envois précédents concernant la précision confondante des statistiques d'embouteillages et la précision définitivement variable des décomptes (macabres) des victimes lors d'événements dramatiques comme le récent tremblement de terre en Algérie, sans oublier les décomptes de manifestants battant le pavé parisien, le Mongol Fier nous a écrit pour nous faire part de ses lectures de chevet.

Définition de la STATISTIQUE donnée par et relevée dans l'édition 1934 du dictionnaire de l'humour français :

STATISTIQUE : Le musée des erreurs.

 

Le mensonge scientifique existait-il déjà en 1934 ? 


La Hune du 22 mai 2003

Le "Mongol Fier" nous a envoyé le rectificatif suivant concernant les embouteillages :

Le responsable des Informations routières m'envoie sa carte en me priant de publier le rectificatif (de Q) suivant. Esclave inconditionnel de la déontologie pifométrique je m'incline, mea culpa..

 Dans la dernière édition de l'Ensip à la rubrique de la Hune au lieu de lire :

il faut lire :

 

La Hune du 17 mai 2003

"JYanneau" nous écrit pour nous signaler l'oubli de l'unité de précision "LE POIL DE Q"

Je voudrais vous signaler une unité de précision qui est largement en vigueur dans les bureaux d'études, il s'agit "du poil de Q", en effet l'expression "à un poil de Q près" est souvent employée pour définir une incertitude proche de ZÉRO.

Réponse de l'ENSIP :

Nous avons consulté le responsable de notre service Métrologie, qui, bien qu'étant le doyen de notre École, n'en a pas moins conservé toutes ses facultés, et nous vous livrons ici son analyse.

Pour analyser le degré d'incertitude relatif à la dimension d'un poil de Q il faut prendre en compte les données anthropologiques du poil et en déduire la problématique d'utilisation.

1) Les bases d'étude anthropologique du poil de Q :

fig 1 : Bulbe d'un poil de Q dont le pôle inférieur creux est occupé par la papille dermique.

2) Les bases de la métrologie du poil de Q :

 

fig 2 :Coupe transversale d'un follicule pileux centré par un poil de Q.

On retiendra enfin avec intérêt que le diamètre moyen d'un poil de Q du type "poil droit" prélevé sur un technicien (volontaire, mâle au système pileux normal, brun et adulte) a été mesuré à 120 µm "au plan de jauge" avec des moyens de mesures sans contact à une température ambiante de 20° Celsius et une humidité de 55 % dans le laboratoire de métrologie de l'ENSIP.  


La Hune du 8 mai 2003

F.VAUDOUR nous met sur la piste d'une unité très répandue mais jamais étudiée :

PS. J'apprécie votre article sur la pifométrie anglaise et je tiens à signaler qu'à l'instar de leur système de mesure "avoir du poids" la pifométrie s'appelle là-bas le système "avoir du nez" en français dans le texte (résidu de la conquête normande).


La Hune du 10 avril 2003

Petite contribution à la hune (ou l'autre) relevée dans la Presse dite écrite :

Le massacre de Mulhouse

" La famille P. a été abattue de huit balles de 7,65 et achevée de 114 coups de marteau."

 

Très honoré d'avoir fait la Hune, ainsi que du titre de Maître de Conférence dont vous m'avez gratifié. Mon abbaye d'attache serait plutôt Thélème, eu égard à ce qu'en écrivait le grand Alcofribas Nasier.

Pour contribuer à l'enrichissement du vocabulaire de la mesure pifométrique du temps, je signale aux étudiants de l'ENSIP la foultitude (eh oui la foultitude, encore un terme , à ne pas oublier dans notre nomenclature), la foultitude dis-je d'expressions médiévales destinées à rendre compte d'une certaine quantité de temps écoulé : le temps de dire une messe, le temps de se rendre au village voisin, le temps de vider une chopine (ce qui renvoie au volume de la chopine), etc., etc.

Pifométriquement vôtre.


 

La Hune du 03 avril 2003

Courriel du 02.04.2003 de André-Yves Bourgès maître de conférences en gestion Pifométricienne détaché à l'ENSIP par l'abbaye Bénédictine de Cluny (1).

Je vous suggère de placer la promo 2003-2004 de l'ENSIP sous le patronage de M. Jean-Pierre Raffarin dont l'approche pifométrique est d'une rigueur implacable, comme il se voit au travers de ses évaluations successives du taux de la croissance économique française pour l'année en cours (2,5 %, 2 %, 1,5 %, ou peut-être 1 %) ; par ailleurs, pourrait-on inscrire dans les manuels de pifométrie appliquée à l'économie le principe de la rétroactivité pifométrique, illustré par l'histoire du pionnier américain et du Peau-Rouge, "quand homme blanc rentrer beaucoup de bois, hiver très froid" ...

Pifométriquement vôtre

André-Yves Bourgès

Que pensez vous de cette proposition chers lecteurs Pifométriciens ? Il nous importe de recueillir vos avis avant de solliciter un tel auguste parrainage

(1) Déjà associée, comme chacun le sait, à une célèbre École Nationale Supérieure d'Ingénieurs très voisine.


La Hune du 18 mars 2003

Florilège d'expressions courantes relevées par le "Mongol fier" dit Jean Schifrine.

Entendu aux informations France-Inter:

"Les députés ont voté le décret anti-tabac qui en interdit la vente aux mineurs au dessous de 16 ans (sic) et qui punit tout contrevenant d'une amende de 3750 euros (resic).

Toujours aux infos de la T.S.F., comment la statistique appliquée conduit à des prévisions d'une remarquable précision pifométrique:

"Le nombre d'accidents de la route au mois de janvier a baissé de 10,6 % (par rapport à quoi?) ce qui a épargné 197 décès."

 

Question subsidiaire: comment le vérifier?

" Les français regardent la télévision 3 heures 37 minutes par jour", sans autre commentaire autre que: traduit en minutes égale 217 minutes environ.

Des statistiques à 3 (trois) chiffres, admirable! ou de quoi se Gausser


La Hune du 5 mai 2003

Florilège d'expressions courantes relevées dans la presse par le "Mongol fier" dit Jean Schifrine.


Le bibliothécaire de l'ENSIP rappelle ici les règles orthographiques en matière d'unités.

Selon le décret numéro 61-501 du 3 mai 1961 relatif aux unités de mesure et au contrôle des instruments de mesure (1) publié le 20 mai 1961 au journal officiel de la République Française, les noms d'unités, même constitués par des noms de savants, sont grammaticalement des noms communs (ce qui implique l'initiale en lettre minuscule (2)) et prennent un "s" au pluriel,

les symboles de ces unités ne PRENNENT PAS LA MARQUE DU PLURIEL(2).

(1) C'était le terme officiel à l'époque, aujourd'hui on doit dire "instruments de mesurage".

(2) La presse en général et les milieux non scientifiques en particulier mettent un point d'honneur à ne pas respecter cette règle orthographique...

Pour les amateurs de petite histoire on rappellera que le décret 61-501 portait les signatures suivantes :

Le ministre de l'éducation nationale : Lucien PAYE

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La Hune du 2 mars 2003

Vu à la télévision par le "Mongol fier" dit Jean Schifrine.  

Histoire d'eau :

Vu au "Journal du soir" vers 20h 14 pendant les (avant) dernières crues.

Afin de mesurer l'évolution du niveau d'une rivière au lit apparemment peu profond en temps normal, mais qui avait recouvert les quais ad hoc, un fonctionnaire, équipé de bottes d'égoutier (non dégoûté) et porteur d'une sorte de toise en bois (tenue bien pifométriquement à la verticale), descend solennellement des marches jusqu'à avoir atteint le fond du dit lit.

Eau au niveau de sa ceinture, il cherche un endroit pifométriquement plus favorable, pose verticalement son instrument et se penche pour repérer la graduation.

Sur quoi, il annonce: "93,6 cm! ça fait 22 mm de moins qu'hier. C'est la décrue!"

Histoire de neige :

Météo (pas trop haut) sur le même écran de 17''

Pendant les avant-dernières chutes de neige sur Paris.

Commentaires du journaliste : ".... Il est tombé 110 mm par mètre carré ...."

Exemple de mesurage de l'épaisseur de la couche de neige par la méthode dite "de la carotte".

     

Ne sont-ce pas là deux exemples du haut niveau actuel de la pifométrie populaire ?       

Acceptez, chers lecteurs Pifométriciens, mes vœux les plus pifométriques pour l'année nouvelle estimée à 2003, soit environ 3,6 milliards depuis la fondation.